"Je ne demande à personne de s'apitoyer sur mon sort", assure Nicolas Sarkozy dans une tribune publiée par Le Figaro et dores et déjà reprise partout dans les médias. Mais peu de médias ont relevé la dernière phrase du texte. Pourtant, Nicolas Sarkozy adresse un clair sous-entendu à François Hollande, l'homme qui l'avait battu en mai 2012 et qui se présentait alors comme un futur "président normal", en opposition avec la présidence de Nicolas Sarkozy.
Voilà cette dernière phrase :
A tous ceux qui auraient à redouter mon retour, qu'ils soient assurés que la meilleure façon de l'éviter serait que je puisse vivre ma vie simplement, tranquillement… au fond, comme un citoyen "normal" !
Guillemets et point d'exclamation à la clé, Nicolas Sarkozy adresse là un message à l'actuel locataire de l'Elysée. Un peu plus tôt, Nicolas Sarkozy s'adresse aux Français qui n'ont pas voté pour lui en mai 2012 :
Aux Français qui n'ont pas voté pour moi, je demande d'oublier mon cas personnel et de penser à la République et à la France. Au nom de leurs propres convictions, peuvent-ils accepter ces violations répétées de nos principes les plus chers ?
Il a également un mot pour son électorat :
À ceux qui me sont attachés, je veux dire que je n'ai jamais trahi leur confiance. J'accepte tous les combats à condition qu'ils soient loyaux. Je refuse que la vie politique française ne fasse place qu'aux coups tordus et aux manipulations grossières.
> Les méthodes de la Stasi :
C'est une tribune *plutôt* musclée que livre Nicolas Sarkozy au Figaro. L'ancien président livre en effet ce texte alors qu'il est au coeur d'une affaire d'écoutes, qu'il compare... aux méthodes de la Stasi, la police politique de l'ex-Allemagne de l'Est :
Aujourd'hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu'elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France.
Une comparaison déjà faite par de nombreux personnages de la droite française, comme Nathalie Kosciusko-Morizet.