Un conseiller de François Hollande symboliquement placé "en garde à vue" par la Confédération paysanne à Rodez

Publié à 12h15, le 30 mai 2014 , Modifié à 14h15, le 30 mai 2014

Un conseiller de François Hollande symboliquement placé "en garde à vue" par la Confédération paysanne à Rodez
Capture d'écran du message posté sur Twitter par la Confédération paysanne

Le syndicat agricole de la Confédération paysanne a symboliquement placé en garde à vue, pendant plusieurs heures, Philippe Vinçon, le conseiller agriculture de François Hollande à l'Elysée, vendredi 30 mai, à Rodez, en marge d'un déplacement du chef de l'Etat dans le département.

Le conseiller a été libéré après plus de quatre heures avec la Confédération paysanne, annonce ainsi France Info. 

La confédération avait annoncé la retenue du conseiller de l'Elysée sur son compte twitter :

Avant de poster une photo du face-à-face : 

France Info a assuré, sur son antenne, que la pièce avait été "fermée en clef", précisant que la délégation de la Confédération paysanne réclamait la levée de la garde à vue de cinq militants du syndicat placés en garde à vue après des dégradations sur le chantier de la ferme dite des "Mille vaches", dans la Somme. 

Sur ce point, les manifestants veulent croire qu'ils ont obtenu satisfaction.

Christian Roqueirol, cité par l'AFP, raconte ainsi :

Nous avons décidé de rendre sa liberté à Philippe Vinçon car le tribunal d'Amiens est en train de libérer nos camarades.

Un représentant de la confédération paysanne a expliqué, filmé par Centre Presse :

Tant qu'ils ne seront pas libérés, nous resterons ici (...).
C'est un nouveau genre de rapport. C'est une garde à vue mutuelle.

BFMTV a diffusé de son côté des images du face-à-face, filmées depuis les fenêtres de la préfecture :

Les militants proches de la confédération paysanne avaient multiplié les messages sur les réseaux sociaux, notamment à destination des médias, pour annoncer leur "prise".

L'Elysée, de son côté, a cherché à minimiser l'incident : 

Les discussions se prolongent, mais c'est calme.
On l'a eu au téléphone, tout va bien, ça devrait se régler dans les prochaines minutes.

Cette déclaration se rapproche de celle racontée par la journaliste de iTélé, Camille Langlade, sur son compte twitter :

Signe de la tension qui entoure ce déplacement de François Hollande, les policiers ont fait usage de lacrymogènes pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s'inviter à l'inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages, raconte l'AFP. Un important cordon de police a été mis en place sur l'avenue menant au musée pour faire barrage aux manifestants

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