François Hollande livre un discours plein de métaphores culturelles lors de l’inauguration du musée Pierre Soulages à Rodez

Publié à 15h15, le 30 mai 2014 , Modifié à 15h20, le 30 mai 2014

François Hollande livre un discours plein de métaphores culturelles lors de l’inauguration du musée Pierre Soulages à Rodez
François Hollande à Rodez (Captures d'écran i>Télé)

"Monsieur 3%", comme certains aiment à l’appeler depuis la publication du sondage OpinionWay pour Le Figaro Magazine, est ce vendredi 30 mai à Rodez pour l’inauguration du musée Pierre Soulages. Après avoir salué jeudi 29 mai les joueurs de l’équipe de France de football et s’être livré à Clairefontaine à un grand moment d’allusions sportives, le chef de l’État donne, devant le célèbre peintre, un discours plein de métaphores culturelles.

Pierre Soulages est mondialement connu pour ses œuvres noires. Eh bien voilà ! La métaphore est toute trouvée pour le président :

Il y a eu ce trait d'esprit: "Du noir surgit la lumière."


Il est possible toujours de croire en la France, d'avoir cette espérance en la France, cette fierté de la France. Nous faisons ce que nous pouvons, nous créons chacun à sa façon - l'artiste, l'entrepreneur, l'ouvrier, l'acteur politique, - chacun crée et puis de ce noir-là, se dégage une lumière.

Pas besoin de chercher très loin pour voir où François Hollande veut en venir avec ses allusions. En plein marasme politique, quelques jours après la victoire du FN aux élections européennes et alors que sa cote de popularité est au plus bas, le chef de l’État enjoint – une nouvelle fois –  les Français à faire preuve d’optimisme.

Cette allusion n’est pas unique. Parlant des difficultés qu’il a eu à convaincre l’artiste à accepter la création d’un musée en son nom, François Hollande extrapole :

Une fois qu’on a emporté l’adhésion de Pierre Soulages, à mon sens, le plus dur est fait. Je parle pour tous les Français. [Silence] Alors on va commencer par vous [Pierre Soulages, ndlr].

Quelques rires s’élèvent dans la salle, les mêmes qui reviennent lorsque le président parle du musée de Rodez comme l’illustration parfaite de la décentralisation.

Si le football peut avoir une symbolique politique, l’art aussi certainement. 

Du rab sur le Lab

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