LE CHOIX DES MOTS - L’union nationale, et après ? C’est la question à laquelle est confrontée la classe politique après la marche républicaine historique du 11 janvier suite aux attentats perpétrés à Paris. Car, estiment les politiques, la débat d’idée doit reprendre sa place.
"L’union nationale ne veut pas dire gommer les différences", a expliqué le patron des députés PS Bruno Le Roux, mardi 13 janvier tandis que le député communiste André Chassaigne assurait que son groupe allait continuer à porter une contradiction critique à la politique du gouvernement.
Mais, entre l’union nationale et la polémique quotidienne et systématique, il y a un juste milieu, explique au Monde daté du 16 janvier le député PS François Loncle. Et ce juste milieu s’appelle, selon lui, "unité nationale". Il explique :
Il faut différencier l’union nationale, forcément provisoire, et l’unité nationale, qui peut durer.
Et de prendre comme exemple la loi antiterroriste surnommée "loi Cazeneuve", du nom du ministre de l’Intérieur, votée à la quasi-unanimité en novembre 2014. "Les partis peuvent dialoguer dans un esprit républicain pour définir un espace de débat commun et des frontières à ne pas dépasser", poursuit au quotidien du soir le député écolo Sergio Coronado donnant là la définition première et idéale du débat démocratique tandis que Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS, veut continuer les discussions avec "les partis républicains". Sur les questions de sécurité notamment.
Pour l’ancienne ministre de Jean-Marc Ayrault, Michèle Delaunay, "le moment n’a jamais été aussi favorable pour identifier certains sujets sur lesquels se mettre en cohérence". Elle ajoute, prenant l’argument de la crise économique à surmonter en parallèle de la menace terroriste :
Les Français l’attendent et nous aussi. Travailler ensemble, c’est un besoin qui devient une exigence en temps de crise.