Un maire UMP du Nord reproche au FN d'avoir tracté et collé des affiches après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher

Publié à 17h45, le 13 janvier 2015 , Modifié à 17h50, le 13 janvier 2015

Un maire UMP du Nord reproche au FN d'avoir tracté et collé des affiches après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher
Un bulletin d'adhésion du FN en novembre 2012 (illustration) © VALERY HACHE / AFP

Vendredi 9 janvier, alors que la France a les yeux tournés vers la porte de Vincennes et Dammartin-en-Goële où ont lieu simultanément deux prises d'otages, Jean-Marie Le Pen avait joué sa propre partition en appelant à "rester calme et voter Marine Le Pen".

Mais le président d'honneur du FN n'aura pas été le seul à vouloir récupérer politiquement les attaques terroristes perpétrées à Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher. Lundi 12 janvier, la Voix du Nord faisait état de tractage et de collage d'affiches du Front national durant le week-end des 10 et 11 janvier.

Le maire UMP de La Madeleine (Nord) a ainsi dû faire retirer plusieurs affiches posées par le Front national dans la nuit de samedi à dimanche. Joint par le Lab ce mardi 13 janvier, Sébastien Leprêtre confirme avoir constaté un "affichage sauvage" bien plus important que d'ordinaire. Il dit :

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L'affichage sauvage, c'est moins courant. C'est même très rare maintenant sauf que là, on a observé que sur des armoires électriques ou des panneaux de chantier, de nombreuses affiches FN avaient été collées. L'appel du pied est assez évident et la récupération politique va sauter aux yeux de tout le monde.

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Les affiches en question, qui ont été posées dans d'autres communes de l'agglomération lilloise, représentent le visage de Marine Le Pen et ce message : "la sécurité c'est Marine".



L'élu UMP parle d'"indécence républicaine". "Ils [le FN] pouvaient attendre quelques jours voire quelques heures pour faire ce collage-là. Mais non", souffle le premier édile qui fait part du "choc" éprouvé par plusieurs de ces concitoyens. Sébastien Leprêtre ajoute :

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Il n'y a pas une affiche qui ait tenu et ça c'est un signe. Les gens ont été totalement choqués.

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De son côté, le secrétaire fédéral du FN dans le Nord et élu lillois Éric Dillies se défend auprès de la Voix du Nord, expliquant que cette vaste campagne d’affichage dans la métropole lilloise était prévue "depuis longtemps". C'est pourquoi a aussi été effectuée une distribution de tracts, dimanche 11 janvier, sur le marché du Vieux-Lille. Éric Dillies ajoute :

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Ce n’est pas parce que des gens sont morts qu’il faut arrêter de débattre ; la politique ne s’arrête pas parce qu’il y a une marche républicaine.

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Peu ou prou la même justification apportée par Jean-Marie Le Pen après son appel à voter Marine Le Pen. "On ne peut pas appeler à voter quand on veut ?" s'était étonné le président d'honneur du FN. 

Du rab sur le Lab

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