COMPARAISON - L'adjoint à la mairie de Paris chargé de l'urbanisme Jean-Louis Missika n'a pas vraiment apprécié le petit numéro de l'UMP, lundi 17 novembre, lors du Conseil de Paris. Lors du vote à bulletin secret sur le projet de la tour Triangle, défendu par l'exécutif, des élus opposés au projet ont montré leur bulletin de vote, entrainant l'annulation du scrutin par la maire PS Anne Hidalgo.
Invité de France Bleu ce mardi 18 novembre, Jean-Louis Missika dit donc tout le bien qu'il pense de l'attitude du groupe UMP au Conseil de Paris et de sa présidente, Nathalie Kosciusko-Morizet. Il déclare :
"Madame Kosciusko-Morizet a besoin d'organiser un petit happening une fois par mois au Conseil de Paris. Sauf que là, le petit happening a dérapé. Elle est rentrée dans l'illégalité. […] Je pense que madame Kosciusko-Morizet savait exactement ce qu'elle faisait, elle savait qu'elle entachait le scrutin d'irrégularité.
"
Mais Jean-Louis Missika ne s'arrête pas là. Il dénonce l'attitude même de NKM. D'après lui, elle souhaitait empêcher les membres de l'opposition favorables à la Tour Triangle de voter en faveur du projet. Et l'adjoint à la mairie de Paris chargé de l'urbanisme l'explique au moyen d'une comparaison, disons, osée :
"Elle voulait les empêcher de voter pour le projet. En les obligeant à montrer leur vote, elle les obligeait à une forme de solidarité. C'est quand même un système un peu nord-coréen, vous voyez ce que je veux dire.
"
Invitée de RTL ce mardi 18 novembre, Anne Hidalgo a aussi visé son ancienne adversaire des municipales. "Vous savez pourquoi elle a décidé de voter contre? Je pense que c'est parce que j'étais pour", a-t-elle estimé.
Au Lab, l'équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet trouve "savoureux" les propos de Jean-Louis Missika. Surtout, on s'étonne qu'"Anne Hidalgo conteste un vote dont elle était chargée, en tant que présidente de séance, du bon déroulement".