#MULTIPLEXPOLITIQUE – L’opposition, de gauche, de droite et du centre est à l’honneur ce dimanche 27 avril. Au programme des interviews politiques dominicales, nos morceaux choisis des interventions des députés UMP Laurent Wauquiez et Eric Woerth ; du président par intérim de l’UDI, Yves Jégo, et du dirigeant du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Article mis à jour tout au long de la soirée.
>> Laurent Wauquiez, BFM Politique, BFM TV/Le Point/RMC
#VATICAN
Critiqué, par Jean-Luc Mélenchon (PG), Valérie Debord (UMP) ou Nicolas Bay (FN), la présence de Manuel Valls au Vatican pour la double canonisation de deux papes, Laurent Wauquiez a estimé que cette présence était "légitime". "Oui, c'était sa place d'être présent à un moment, comme ça, important", assure le député UMP qui "n'approuve pas" les sifflets essuyés par le Premier ministre à son arrivée à Rome .
S'il ne les approuve pas, Laurent Wauquiez comprend ces sifflets car "comme ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a eu des paroles qui n'étaient pas acceptables".
#JOUE LA COMME BARACK
Interrogé sur l’épineux dossier Alstom, Laurent Wauquiez se rapproche des positions de Jean-Luc Mélenchon qui souhaite nationaliser temporairement l’entreprise. L’ancien ministre de Nicolas Sarkozy assure n’être "pas du tout fermé à ce genre d’outils a priori".
"Quand on n’est pas sur les raisonnements bétas d’il y a trente ans où on nationalise, mais qu’on est sur une solution transitoire, pourquoi pas.
"
Il y est ainsi favorable pour Alstom car "c’est l’énergie nucléaire". Et de convoquer Barack Obama pour justifier sa posture :
"Barack Obama, à l’époque, avait été capable de sauver General Motors, en passant en partie par une solution de rachat. Quand on n’est pas sur les raisonnements bétas d’il y a trente ans où on nationalise, mais qu’on est sur une solution transitoire, pourquoi pas.
"
>> Jean-Luc Mélenchon, Le Grand Jury, RTL/Le Figaro/LCI
#NATIONALISATION
Alstom est dans le viseur de Siemens et de General Electric pour un rachat. Si Jean-Pierre Chevènement craint que la France ne devienne "un parc d'attraction", Jean-Luc Mélenchon plaide pour que l'Etat mette son grain de sel pour empêcher cette cession. Et l'eurodéputé du Front de gauche de demander "une nationalisation".
"Oui, il faut nationaliser Alstom.
"
Ayant "le souvenir" de Florange, Jean-Luc Mélenchon ne fait pas confiance à Arnaud Montebourg. "Il ne suffit pas de dire que l'Etat va intervenir pour limiter la casse", ajoute-t-il.
#FRONDE
Jean-Luc Mélenchon souhaite la chute de Manuel Valls et que le gouvernement "soit mis en minorité". Et un vote négatif du Parlement sur le pacte de stabilité. "Je souhaite une autre politique et une autre majorité", répète-t-il à l'envi, reniant le fait de diviser la gauche en s'opposant au gouvernement de François Hollande depuis son accession à l'Elysée.
"Manuel Valls, c’est la gauche. Il n’y a que vous qui croyez ça. Qui a repousé le Front de gauche ? Qui a fait partir les Verts du gouvernement ? C’est Valls. Qui a divisé les syndicats ? C’est le gouvernement de François Hollande. Je ne divise pas la gauche, c’est eux.
"
>> Yves Jégo, Tous politiques, France Inter/Le Parisien/France 24
#ABSTENTION POSITIVE
Après avoir déclaré, dans le JDD qu’il ne voyait pas "comment on pourrait voter contre le plan Valls", tout en avançant deux conditions, Yves Jégo a répété la volonté de l’UDI d’être dans une opposition constructive. Une opposition qui passera par "une abstention positive" lors du vote du pacte de stabilité, mardi 29 avril, à l’Assemblée nationale.
Même s’il estime que le pacte "manque de clarté" sur les 50 milliards d’économies annoncées, le président par intérim de l’UDI confirme :
"Nous ne voterons pas contre. Il y a de fortes chances, compte tenu de l’absence de réponse du gouvernement à nos demandes, qu’il y ait une forme d’abstention, sans doute d’abstention d’encouragement, d’abstention positive.
"
Des voix sur lesquelles Manuel Valls affirme ne pas compter , préférant s’en remettre à sa majorité de gauche.
Une position que raille le trublion du PS, Gérard Filoche :
un jour historique dans l'histoire de la gauche mardi : est ce que l'UDI va remplacer la gauche pour faire passer la politique de Valls ?
— Gerard Filoche (@gerardfiloche) 27 Avril 2014
#L'ANAR
Invité à réagir à la sortie de Christine Boutin déclarant que son maître est le Christ et à savoir qui était son maître, Yves Jégo a répondu, reprenant un célèbre slogan anarchiste :
"Ni Dieu ni maître, comme diraient certains, mais l'intérêt des Français.
"
#VISAGE
Profondément européistes, les centristes veulent donner "un visage" à l'Union européenne. Pour cela, comme le Modem, Yves Jégo se positionne en faveur de l'élection d'un président de l'Europe, élu au suffrage universel. "Il faut un patron à l'Europe", dit-il :
"Ce que les Français reprochent à l’Europe c’est de n'être pilotée par personne de visible. C’est pour ça que nous proposons à l’UDI de faire élire un président de l’Union européenne au suffrage universel des européens.
"
Et d'ajouter, pour appuyer cette proposition, que cela permettrait de peser davantage dans les négociations internationales. Avec Vladimir Poutine notamment.
"Le jour où nous aurons un président élu, pour parler à Monsieur Poutine ou pour défendre les intérêts de l’Europe, on connaîtra le visage du président de l’Europe, il aura à rendre compte, ça changera tout.
"
>> Eric Woerth, C politique, France 5
#CANONISE
Alors que Manuel Valls était ce dimanche au Vatican pour assister à la double canonisation de Jean XXIII et de Jean Paul II, Eric Woerth a repris cette sémantique pour revenir sur l'Affaire dite "Woerth/Bettencourt" .
"J'ai été canonisé. J'ai été tiré au canon pendant des semaines et des semaines.
"
Assurant qu'il a une forte "capacité de résistance", Eric Woerth dit faire "confiance à la justice si elle reconnait son innocence". Et d'affirmer, en référence à Aquilino Morelle qui s'est senti abandonné par François Hollande , n'avoir jamais senti "être lâché".