Ça va mieux en le disant. Symboliquement et politiquement, Manuel Valls ne veut pas que son pacte de responsabilité, qui doit acter les 50 milliards d’économies, soit adopté par l’Assemblée avec des voix de droite et du centre.
Malgré la fronde d’une partie des députés socialistes – ils seraient une quarantaine à prévoir de s’abstenir de voter ce pacte -, le Premier ministre s’est déclaré, en marge de son déplacement, critiqué , au Vatican, "confiant" sur le vote du mardi 29 avril à l’Assemblée.
"Je suis confiant pour le vote de mardi. C'est à la majorité de prendre ses responsabilités et je ne doute pas qu'elle le fera.
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Alors qu’Yves Jégo, président intérimaire de l’UDI, pose deux conditions pour que les centristes soutiennent ce plan d’économies et qui ne "voit pas comment l'UDI pourrait voter contre le plan de Valls" , le chef du gouvernement assure ne pas "compter" sur les voix de l’opposition.
"Je ne compte pas sur (l'opposition) pour compenser je ne sais quel vote.
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C’est une question de "cohérence", a-t-il prévenu alors que les ténors de la majorité tentent de battre le rappel des troupes, se montrant menaçant envers les frondeurs et les appelant à la "responsabilité" comme Jean-Marie Le Guen , secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Bruno Le Roux , patron des députés socialistes ou encore Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS, ce dimanche, pour qui "il faut savoir terminer une fronde" .
Pour obtenir une majorité de gauche, Manuel Valls a confirmé qu’il lâcherait un peu de lest, notamment sur les petites retraites. Mais ces inflexions seront-elles suffisantes pour réunir une majorité divisée ?