Le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, regrette toujours que Dominique Strauss-Kahn n’ait pu concourir à la présidentielle

Publié à 09h51, le 23 avril 2014 , Modifié à 10h33, le 23 avril 2014

Le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, regrette toujours que Dominique Strauss-Kahn n’ait pu concourir à la présidentielle
Jean-Marie Le Guen et Dominique Strauss-Kahn. © Maxppp.

Strauss-Kahnien historique, Jean-Marie Le Guen le reste. Entré au gouvernement grâce au changement de Premier ministre et l’arrivée de Manuel Valls à Matignon, le nouveau secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement reconnait regretter que Dominique Strauss-Kahn n’ait pu concourir pour la présidence de la République.

Invité de BFM TV, ce mercredi 23 avril, l’ancien député PS de Paris, interrogé suite à la diffusion d’Un jour un destin consacré à Anne Sinclair, qui revient sur l’affaire DSK/Nafissatou Diallo, assume avoir "évidemment" des regrets :

Pour l’homme et sans doute pour ce qu’il aurait pu apporter, il y a du regret. Et j’ai eu l’occasion de lui dire. Le dépit que je pouvais en avoir et même une certaine forme de colère. On peut lui reprocher, ça me parait assez clair.

Pour autant, celui qui se définit malicieusement comme "hollandais" selon la nouvelle formule consacrée "nous sommes tous des hollandais" – copyright Manuel Valls - ne souhaite pas un retour de DSK dans le jeu politique. "Cette page est tournée", assure Jean-Marie Le Guen, qui accompagnait encore l’ancien patron du FMI en septembre 2012

Pour moi, c’est clair, pour lui aussi je crois. Cette page de la vie politique est tournée. Ça ne sert à rien que les uns et les autres essayent de le réinstaller dans la vie politique.

BONUS TRACK : Les frondeurs affaiblissent Hollande

L’unité n’est pas ce qui caractérise actuellement le mieux le groupe PS à l’Assemblée depuis les annonces d’économies de Manuel Valls. Et onze députés socialistes n’ont pas voté la confiance au nouveau Premier ministre. S’ils persistent ainsi et ne votent pas le programme de stabilité, ils affaibliraient François Hollande et aideraient l’UMP, selon Jean-Marie Le Guen qui adopte un ton menaçant :

Certains ont des a priori contestataires, pas depuis un mois, mais depuis 3 ou 4 ans. Chacun prend ses responsabilités. (…) Ils affaibliraient la position de la France, de l’exécutif, du gouvernement et du Président de la République. S’il n’y avait pas ce soutien, on voit bien que ça pourrait être un affaiblissement. Si on allait jusqu’au bout - je n’y crois pas - ça voudrait dire une victoire potentielle de l’UMP. Si on ne soutient pas son camp, c’est qu’on laisse faire le camp adverse.

Et d’ajouter :

Ce n’est pas, me semble-t-il, la meilleure façon de faire de la politique. En tout cas, c’est ce que j’ai appris avec François Mitterrand.

Du rab sur le Lab

PlusPlus