Après avoir tué le père , Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand ne craint personne. Premier candidat de l’UMP officiellement déclaré à la primaire de 2016 en vue de la présidentielle de 2017, l’ancien ministre du Travail sait qu’il aura sur son chemin son ancien Premier ministre, François Fillon.
Un François Fillon qui a opéré un virage libéral sur le plan économique, faisant référence à Margaret Thatcher, et proposant également, entre autres, de supprimer l’impôt sur la fortune. Un créneau dont souhaite se démarquer Xavier Bertrand.
Invité de l’émission de Public Sénat Preuves par 3 , mardi 15 juillet, l’ancien secrétaire général de l’UMP a raillé cette ligne économique libérale du député de Paris, jugeant qu’elle pourrait lui permettre de l’emporter… outre-Manche. Interrogé pour savoir s’il était possible de gagner une élection avec ce type de programme, Xavier Bertrand a rétorqué :
"En Angleterre, certainement.
"
"C’est plus compliqué pour la France", ajoute-t-il, précisant qu’il voulait bien "un débat d’idées avec François Fillon" puisque ce débat est "légitime". Mais pas avant 2016, date à laquelle Xavier Bertrand donne une nouvelle fois rendez-vous :
"Qu’on ait des différences sur le fond, c’est une chose. La primaire permettra le débat d’idées.
"
Si primaire il y a, puisque les sarkozystes, qui espèrent un retour de leur champion à la tête du parti de la rue de Vaugirard, ne sont pas les premiers fans du principe de la primaire.
[BONUS] L'ego de Bertrand
A l’instar de Jean-François Copé, qui ne voyait "personne d’autre" que lui dans sa "génération" , Xavier Bertrand pense qu’il est l’élu. Un peu une réponse du berger à la bergère quoi. Ainsi a-t-il déclaré dans Preuves par 3 :
"Je suis dans ma génération celui qui a certainement conduit le plus de réformes. De l’assurance maladie, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la mise en place du service minimum. Ça me permet de savoir ce qu’il est possible de faire et pourquoi les réformes n’ont pas été aussi loin qu’il aurait fallu.
"