Accord sur l'emploi : les députés PS étalent leurs divisions en place publique

Publié à 14h13, le 04 mars 2013 , Modifié à 15h29, le 04 mars 2013

Accord sur l'emploi : les députés PS étalent leurs divisions en place publique
Pouria Amirshahi et Christophe Castaner. (Maxppp)

L'accord sur l'emploi signé entre le Medef et trois syndicats divise les parlementaires socialistes. Et ils le disent de manière quasi-simultanée sur la bande HM.

Vers 12h50, sur l'antenne de France Culture, Pouria Amirshahi député de l'aile gauche du PS intervenait pour indiquer qu'il est important d'amender le texte proposé et de prendre en compte l'avis des syndicats non-signataires de l'accord. Moins de trente minutes plus tard, c'est Christophe Castaner, également député du Parti socialiste, qui s'exprimait sur France Inter pour demander, à l'inverse, à "respecter les partenaires sociaux". 

Le député des Français de l'étranger est favorable à un amendement et estime que le seul texte des partenaires sociaux n'est pas suffisant : 

Jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas le Medef qui fait la loi. Ce n'est pas non plus la CFDT. (...)  Il s'agit de faire en sorte que la loi améliore la situation existante. 

Et indique que deux syndicats sur cinq n'ont pas signé l'accord, la CGT et FO, et qu'il faut entendre leurs doléances : 

Par ailleurs les syndicats n'ont pas tous signé, donc il faut tenir compte des non-signataires. 

Il salue cependant l'action du gouvernement d'encourager le dialogue social mais considère indispensable la réécriture du texte à l'Assemblée nationale : 

C'est tout à l'honneur du gouvernement d'avoir donné tout l'espace nécessaire aux partenaires sociaux de se confronter, de discuter, il n'en reste pas moins qu'à la fin l'intérêt général est exprimé par le législateur et non pas par des catégories de la société. 

De son côté, Christophe Castaner est clairement plus enthousiaste sur cet accord. Il fait partie des 100 parlementaires socialistes qui ont signé une tribune dans le Journal du dimanche appelant à voter le projet de loi de transposition de l'accord, invoquant une "nouvelle démocratie sociale". 

Sur France Inter, il évoque "l'histoire collective" du Parti socialiste pour justifier les désaccords au sein du groupe PS à ce sujet :

Il existe une aile gauche, une aile gauche qui se manifeste, comme elle l'a fait sur le traité européen, comme elle le fait demain, ca fait partie de notre histoire collective, le Parti socialiste a toujours vécu de sa diversité.

Mais il demande à ses collègues de la gauche du Parti socialiste de respecter l'accord passé entre le Medef et trois syndicats : 

Mais je pense que nous devons respecter les partenaires sociaux, cet accord aujourd'hui a une forme légale, il est nécessaire d'accepter la règle du jeu.

Du rab sur le Lab

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