Ancienne candidate FN aux départementales, Christine Prus estime qu'on a le droit de "s’interroger sur l’existence du sida"

Publié à 11h55, le 13 novembre 2015 , Modifié à 17h39, le 13 novembre 2015

Ancienne candidate FN aux départementales, Christine Prus estime qu'on a le droit de "s’interroger sur l’existence du sida"
Christine Prus et Jordan Bardella © DR

BIS REPETITA - Les chiens, les chats, etc. Après Kelly Betesh qui écrivait, en décembre 2014, que "le sida n'existe pas" , c'est au tour de Christine Prus, ancienne candidate du Front national aux départementales en Seine-Saint-Denis, d'expliquer que l'on a le droit de "s'interroger sur l'existence" de cette maladie.

Ce vendredi 13 novembre, Le Parisien évoque les mots de Kelly Betesh à propos de la maladie. Le quotidien essaye de joindre la responsable du FN dans les 5e et 6e arrondissements de Paris, égérie de la campagne de Wallerand de Saint-Just pour les régionales. Mais c'est sa mère, Chrys Betesh comme Le Parisien l'écrit, qui répond. Voici ce qu'elle déclare au quotidien:

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J’ai dit à ma fille de faire attention à la manière de résumer sa pensée sur Internet. […] On est en droit de s’interroger sur l’existence du sida. N’est-il pas qu’un ensemble de maladies sanguines ?

 

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Chrys Betesh n'est autre que Christine Prus, candidate aux dernières élections départementales en Seine-Saint-Denis avec Jordan Bardella, le secrétaire départemental du FN 93. Contacté par le Lab, ce dernier confirme la filiation de son ancienne colistière avec Kelly Betesh. C'est donc elle, ancienne colistière FN, qui érige ce droit à s'interroger sur l'existence du sida.

Dans la photo ci-dessous datée de mars dernier, on la voit tracter avec Jordan Bardella, Kelly Besteh et un autre frontiste, Donatien Véret :


Les propos de Christine Prus dans Le Parisien s'inscrivent donc dans la lignée de ceux formulés par Kelly Betesh en décembre dernier. Cela n'empêche pas Jordan Bardella de dénoncer auprès du Lab  "une polémique complètement stérile".  Se référant aux messages postés par la jeune frontiste, il explique :

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C'est un non–événement. On prend un tweet et on le sort de son contexte. On monte ça pour nuire au FN.

 

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En décembre 2014, Kelly Betesh, étudiante en médecine en plus de ses activités frontistes, s'était publiquement interrogée sur la réalité du sida. "Le sida n'existe pas", avait-elle écrit dans un tweet. Dans un autre, elle présentait la maladie comme l'arnaque du siècle". Des messages qu'elle avait rapidement effacés. 

Contacté par le Lab lundi 9 novembre, celle qui figure sur les affiches de campagne pour les régionales de Wallerand de Saint-Just avait reconnu avoir écrit un "tweet maladroit". "Je voulais expliquer qu'il y a des incohérences sur les modalités de dépistage, que dans un pays on peut être déclaré séropositif et dans un autre non. J'ai écrit trop vite. Ça ne représente pas ma pensée", avait-elle expliqué.

Du rab sur le Lab

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