Après l'avoir traité de "merde intégrale", Nicolas Dupont-Aignan accuse Frédéric Haziza d'utiliser "des méthodes de l'extrême-droite"

Publié à 12h41, le 17 février 2014 , Modifié à 08h39, le 18 février 2014

Après l'avoir traité de "merde intégrale", Nicolas Dupont-Aignan accuse Frédéric Haziza d'utiliser "des méthodes de l'extrême-droite"
Montage Le Lab.

Il ne compte pas s'excuser, et promet même d'enfoncer le clou dans la journée du 17 février, sur son blog. Nicolas Dupont-Aignan, vu à l'Assemblée en train de traiter Frédéric Haziza de "merde intégrale", est toujours aussi énervé contre le journaliste.

Contacté par le Lab, le président de Debout la République persiste et signe :

Je ne regrette rien, comme dit Edith Piaf. Il l'a mérité. On serait au 19e siècle je l'aurais provoqué en duel, car mon honneur a été atteint.

Va-t-il porter plainte pour diffamation ? Pas tout de suite, assure Nicolas Dupont-Aignan, mais pas impossible non plus :

Si il continue, oui. Il est toujours malin. Il a les méthodes de l'extrême droite à force. Il procède toujours pas insinuation, amalgame, et c'est pour ça que c'est une vraie merde.

On ne va plus se laisser faire.

Et si la contre-attaque venait de Frédéric Haziza lui-même ? Nicolas Dupont-Aignan n'a peur de rien :

Quelle chance ce serait ! Comme ça la vérité apparaîtra.

A force de voir des antisémites partout il ne se rend pas compte qu'il dessert sa cause.

Le Lab a du coup contacté Frédéric Haziza pour savoir s'il comptait donner une suite judiciaire à cette affaire. Pas pour l'instant, nous répond-il lui aussi :

J'attends de voir ce qu'il écrit sur son blog. Mais je ne veux pas qu'on dise que je fais de la manipulation.

Nicolas Dupont-Aignan a participé à des réunions publiques avec des personnalités proches d'Alain Soral. Il peut dire ce qu'il veut, tout ça c'est avéré, c'est vérifié.

L'objet de la polémique ? Frédéric Haziza assure dans son livre Vol au-dessus d'un nid de fachos qu'une proche de Nicolas Dupont-Aignan, Marion Sigaut, détenait, en parallèle de ses activités chez "Debout la République", des fonctions chez "Egalité et Réconciliation", l'association d'Alain Soral (qui est, par ailleurs, un proche de Dieudonné).

Nicolas Dupont-Aignan assure avoir démis de ses fonctions Marion Sigaud aussitôt après avoir appris cette information. Mais Frédéric Haziza accuse l'ancien candidat à la présidentielle de "complaisance" sur ce sujet.

Edit 18h30 :

Nicolas Dupont-Aignan a finalement réagi par une voie plus officielle: son blog. Dans un billet posté en début de soirée, ce 17 février, le président de Debout la République accuse Frédéric Haziza d'utiliser des "méthodes fascisantes" et dénonce le "retour des procès de Moscou" :

A force de soi-disant combattre l’extrême droite, Frédéric Haziza aurait-il été contaminé par les bonnes vieilles méthodes fascisantes : la haine préméditée, la théorie du complot, la stratégie du bouc émissaire, l’amalgame et la calomnie ?

Qui ne partage pas les opinions politiques de Frédéric Haziza est poursuivi de sa vindicte malsaine.

Nicolas Dupont-Aignant fait ensuite valoir ses origines et ses ancêtres, victimes des deux guerres mondiales. Il assure enfin, une nouvelle fois, qu'il n'était aucunement au courant des liens entre Marion Sigaut et l'association d'Alain Soral. Et termine ainsi :

Le procès en sorcellerie pourrait paraître grotesque si M. Haziza ne passait sa vie dans les médias et les salons parisiens à distribuer les bons et les mauvais points, à jouer les censeurs…

Rappelons enfin que M. Haziza n’a bien sûr jamais cherché à en savoir plus, comme l’exige la déontologie journalistique : ni auprès de moi, ni de l’équipe de Debout la République. Voilà, je m’arrête ici, car il n’en mérite pas plus.

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