Après l’UMPS, la sarkhollandisation

Publié à 15h01, le 17 février 2012 , Modifié à 15h01, le 17 février 2012

Après l’UMPS, la sarkhollandisation
François Bayrou, le 11 février 2012 à Paris (Maxppp)

François Bayrou dévoile un nouveau concept dans le Parisien : la sarkhollandisation. Le candidat centriste veut lutter contre l'accaparement de la campagne par le PS et l’UMP.

Une idée neuve ? Pas vraiment. Cela ressemble beaucoup à l’UMPS de Marine Le Pen.

  1. De Villepin dénonce la confiscation par les partis

    Sur bfmtv.com

    (à partir de 02'20'')

    Face à Jean-Jacques Bourdin, Dominique de Villepin, le candidat à la présidentielle de République solidaire, ne mâche pas ses mots sur la bipolarisation de la camapgne. Interrogé vendredi 2 mars sur BFMTV, il dénonce la confiscation de la campagne par les deux grands partis politiques.

    Nous sommes dans un dialogue de sourds entre le candidat du Parti socialiste et le candidat de l’UMP. Il n’y a pas de place aujourd’hui dans le débat pour de vraies propositions, pour de vrais projets au–delà de marqueurs idéologiques […]

    Il doute de leur sincérité concernant leur promesses électorales et écorne leur considération des électeurs français.

    [...] ni l’un ni l’autre ne mettra en application ce qu’ils disent. Pourquoi ? Parce qu’ils ne pourront pas. Ce sont des attrapes-couillons. Ils vont à la pêche aux voix et prennent les français pour des couillons [...] Vous êtes devant des candidats qui s’amusent avec les Français, et les prennent pour des gogos. On met sur la table un certain nombre de friandises, on vous appate et puis après, on vous retire le tout.

  2. Bayrou contre la sarkollandisation

    Sur leparisien.fr

    Dans les colonnes du Parisien, François Bayrou s’insurge contre ce qu’il appelle la “sarkhollandisation” :

    Tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains des mêmes. Que proposez-vous pour voir émerger de nouvelles idées politiques ?
    L’idée qu’on pourrait continuer avec le parti actuel au pouvoir et les mêmes hommes, ou bien que le PS pourrait avoir tous les pouvoirs, franchement, ça donne envie de se faire naturaliser australien ! La sarkhollandisation du débat politique, il va falloir qu'elle recule. Quand j'allume ma radio le matin, j'entends Nicolas Sarkozy et François Hollande

    Pourtant, "ils représentent à peine la moitié des électeurs, et les autres, comment on les entend ? Je vous avertis : les Français ne se laisseront pas confisquer cette élection", assure le candidat du MoDem.

  3. L’UMPS de Marine Le Pen

    Sur liberation.fr

    La sarkhollandisation fustigée par François Bayrou ne serait qu'une pâle copie du "système UMPS" évoqué par Marine Le Pen.

    Le terme, devenu un "élément de langage frontiste" selon le Point, "pointe du doigt la "nébuleuse UMPS", où l'UMP et le PS s'indifférencient dans leur manque de propositions et leur contrôle commun du pouvoir, le FN se présente comme le parti de la différence. L'irréductible Gaulois face au 'parti des élites'".

    Pour l'hebdomadaire,

    Dire 'UMPS', c'est comme lancer 'Tous pareils', mais avec la subtilité d'un jeu de mots