Le ministre du Redressement productif, en pleine polémique sur les suppressions de postes annoncées par le groupe PSA, assure que, en raison de sa place particulière dans "l’imaginaire national", l’entreprise Peugeot "appartient à toute la Nation".
"Tout cela appartient à toute la Nation"
Sur franceinter.fr
Peugeot est un symbole national, appartient à l’univers, l’imaginaire national.
Beaucoup de Français ont roulé en Peugeot, rouleront encore en Peugeot, Citroën.
Moi-même je suis un fanatique de la Peugeot.
Vous voyez bien que tout cela appartient à toute la Nation, d’une certaine manière.
Le gouvernement bien sûr, mais les Français, qui se tiennent aux côtés de Peugeot.
Le ministre du Redressement productif a justifié, ce mercredi 18 juillet, sur France Inter, la stratégie très interventionniste de l’Etat dans le dossier PSA au nom de l’appartenance de l’entreprise à "la Nation" :
Quelques heures avant de recevoir le patron du groupe, Philippe Varin, à Bercy, Arnaud Montebourg a encore expliqué :
Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire
Où va PSA ? Où veulent-ils nous emmener ?
Je vous rappelle qu'il y a trois ans en 2009, 1.700 salariés à Rennes ont déjà perdu leur emploi. Si c'est pour recommencer dans trois ans, nous dirons non.
Mardi, lors de la séance des questions au gouvernement, Arnaud Montyebourg avait indiqué vouloir "inviter" la famille Peugeot pour parler de l'avenir de PSA :
La famille Peugeot a un certain nombre de choses à nous dire.
Si la famille Peugeot ne dirige plus directement le groupe PSA depuis le milieu des années 1960, elle n'en joue pas moins un rôle primordial.
Les héritiers du fondateur Armand Peugeot détiennent, via la Holding Société foncière financière participation (FFP) 25,4% du capital et 38,1% des droits de vote.
Le reste du capital est entre les mains d'investisseurs français et étrangers, des salariés (2,6%), du groupe General Motors (7%) et d'individuels (7%).
Le groupe PSA Peugeot Citroën, en difficultés financières et confronté à une baisse du marché, a annoncé un plan de suppression de 8.000 postes assorti de la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois près de Paris, provoquant de vives réactions d'hostilité du gouvernement et des syndicats.