COULISSES - Pas franchement ravis du coup de force signé Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry, les Hollandais se rangent pourtant derrière la contribution à vocation unique de la première secrétaire du PS et du Premier ministre, en vue du prochain congrès PS à Toulouse.
Ce mercredi, Libération révèle les coulisses de ce ralliement, et raconte notamment que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et fidèle parmi les fidèles de François Hollande, qui laissait planer la menace d'une contribution séparée, s'est fait recadrer mercredi 11 juillet par le Premier ministre.
"Explique-moi donc les divergences que tu as avec le gouvernement"
Sur lelab.europe1.fr
Au moins neuf contributions déposées mardi soir en vue du congrès de Toulouse, mais aucune signée Stéphane Le Foll pour représenter le courant « hollandais », canal historique, malgré les vues très clairement exprimées par le ministre de l’Agriculture.
Libération raconte, mercredi 18 juillet, comment le ministre de l’Agriculture a été prié de rentrer dans le rang, vertement tancé par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
La scène se déroule donc à l’Assemblée nationale, " juste après les questions au gouvernement ", mercredi 11 juillet.
La veille, Le Foll, fidèle des fidèles de Hollande, a publié une tribune dans Le Monde, pour raconter sa vision de la marche à suivre pour le Parti Socialiste … avant que Ayrault et Aubry ne dévoilent leur contribution à vocation exclusive :
Une opération aussitôt critiquée par Le Foll, qui, assure Libération, dénonce un :
Verrouillage.
Ce qui a le don d’excéder le premier ministre, qui recadre sévèrement son ministre, "en tournant les talons" détaille Libé :
Explique-moi donc les divergences que tu as avec le gouvernement !
Mardi 17 juillet, l'ancien directeur de cabinet de François Hollande quand il était premier secrétaire du PS, avait fait savoir via Le Nouvel Observateur :
On est suffisamment fidèles et responsables, mais on va regarder ce qu'on peut faire.
Il faut rééquilibrer le bureau national. Nous avons été ignorés après le congrès de Reims. Il faut trouver un équilibre entre les soutiens de François Hollande et les autres.