SOFLERINO UN JOUR, SOLFERINO TOUJOURS– L’ancien directeur de cabinet de François Hollande lorsqu’il était premier secrétaire du PS, qui compte toujours parmi les très proches du chef de l’Etat, signe une tribune dans Le Monde, qui ressemble fort à une feuille de route sur la manière dont le PS doit vivre les prochains mois – congrès et présidence inclus.
L’œil et la voix du chef de l’Etat sur le PS
Sur lemonde.fr
C’est une tribune dans Le Monde daté du 11 juillet, qui fixe le cap à tenir par le PS dans les mois à venir, en particulier sur l’organisation de son Congrès, et de la succession de Martine Aubry à la tête du parti.
Son auteur ?
Stéphane Le Foll, actuel ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt … mais, surtout, l’un des fidèles parmi les fidèles du chef de l’Etat François Hollande.
Il a notamment été le directeur de cabinet, durant les longues années passées par celui-ci à la tête de Solférino, et connait parfaitement couloirs et arcanes du parti.
Autrement dit : l’œil et la voix, autorisés, du chef de l’Etat, lorsqu’il est question du PS – et c’est bien ainsi qu’il faut lire cette tribune.
Alors, que dit Stéphane Le Foll ?
D’abord, qu’il ne recommande vraiment, mais vraiment pas, la multiplication des motions et candidatures :
Pour réussir maintenant, au service de la politique du président de la République et du premier ministre, le Parti socialiste devra être uni lors de son prochain congrès, c'est notre responsabilité devant les Français.
Place, ensuite, à la cuisine interne, avec un mot d’ordre : ré-no-va-tion.
Il fixe ainsi les grandes lignes de l'agenda du prochain congrès du parti, qui se déroulera à Toulouse, du 26 au 28 octobre :
Nous devons poursuivre la rénovation, ce qui implique la création d'une Haute Autorité capable de régler les différends de manière transparente et contradictoire.
Nous devons nous appuyer davantage sur les instances départementales et régionales.
Nous devons enfin animer le débat avec toute la gauche pour préparer les prochaines échéances.
Et de détailler enfin la "ligne" du PS, constituée autour de cinq principes :
La justice d'abord : parce que nous devons répondre à une urgence sociale par une politique de l'emploi, du pouvoir d'achat, du logement et de la santé […]
Le pacte productif et environnemental ensuite : […] il faut repenser nosmodèles de développement et de production en engageant une véritable transition écologique pour une prospérité durable.
Une nouvelle priorité pour l'éducation et la formation, avec comme axe premier la lutte contre l'échec scolaire […]
L'engagement décentralisateur […] ;
L'engagement européen, qui est indissociable du projet socialiste aujourd'hui […].
Les relations entre François Hollande et Martine Aubry ont, elles, été décrites comme ayant subi un très sérieux coup de froid, notamment après que le chef de l'Etat lui a préféré Jean-Marc Ayrault, pour Matignon.