D'un côté, Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry, de l'autre, éparpillés, Benoit Hamon et ses amis, Julien Dray et les siens, et d'autres militants du Parti socialiste. Jusqu'à présent, au moins huit textes ont été déposés dans le cadre du débat sur l'avenir du PS. Ceux-ci seront défendus mercredi devant le Conseil national du PS, premier acte du Congrès qui se déroulera en octobre.
Dray joue la carte du théâtre
Congrès du Parti socialiste : acte premier. Au moins neuf textes ont été déposés à Solférino afin de contribuer au débat sur l'avenir du Parti socialiste qui sera discuté en octobre dans le cadre du congrès à Toulouse.
Si Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry ont voulu serrer les rangs socialistes, avec une contribution "générale", tous ne l'entendent pas de cette manière. Benoît Hamon a décidé de signer son propre texte, comme d'autres responsables socialistes.
Techniquement, le conseil national enregistre le dépôt de ces "contributions générales", qui donnent des indices sur les futurs rapports de force internes en fonction de leur nombre de signataires. Puis viendront les motions du congrès, qui définiront le partage des postes au sein de la prochaine direction, ainsi que la ligne politique du PS et son rôle de parti majoritaire.
Le Lab recense les textes des différentes contributions.
> "Unité, force, cohérence", tel est le message que le Premier ministre et la Première secrétaire, coauteurs d'une contribution générale à vocation majoritaire.
Mardi soir, Libérationa diffusé leur texte "Réussir le changement", qui reprend des pans entiers du programme de François Hollande et de l'action de Martine Aubry à la tête du PS depuis fin 2008.
A lire ici :
> L'ex-député Julien Dray dépose une contribution au débat sur l'avenir du PS sous forme de … pièce de théâtre. L'élu socialiste met en scène plusieurs militants dans un texte en deux actes.
Un texte qu'il résume ainsi :
Ce Congrès doit permettre au PS de faire de ce qui pourrait n’être qu’une alternance une véritable alternative. La crise impose de trouver des solutions nouvelles, de mener une politique ambitieuse, pour démontrer qu’il n’y a aucune fatalité. C’est aussi le grand combat culturel qu’il nous faut mener.
Julien Dray est un récidiviste du texte original. En 2000, l'élu socialiste avait déjà signé un texte titré Sept jours dans la vie d'Attika, en contribution au Congrès de Grenoble.
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> Benoit Hamon, un des chefs de file de l'aile gauche du PS va passer outre la solidarité gouvernementale en signant le texte de ses amis du courant "Un monde d'avance" (UMA).
La contribution générale du courant UMA s'intitule finalement "Réaliser le changement", alors que ses auteurs envisageaient dans un premier temps de reprendre le slogan de François Hollande "Le changement c'est maintenant".
Sur le fond, le texte de l'UMA traduit l'opposition de cette aile gauche du parti à l'actuel traité européen de discipline budgétaire, qualifié de "verrou libéral-conservateur".
A lire ici :
> Tout en signant la contribution de l'UMA, Marie-Noëlle Lienemann a déposé son propre texte, demandant "un débat ouvert" au sein d'un PS "responsable sans être godillot".
> Gérard Filoche, l'emblématique inspecteur du travail, propose également son texte. Intitulée "redistribuer les richesses", cette contribution s'inscrit sur l'aile gauche du PS :
Mais alors que l’Europe tout entière est menacée d’explosion par la « Dette », la crise bancaire et la politique néolibérale d’Angela Merkel, notre pays lui-même est tenaillé par de terribles urgences sociales après dix ans de politique de droite
A lire ici sur le site "Redistribuer les richesses".
> "Dessine-moi un parti". C'est le nom de la contribution portée par Gaëtan Gorce. Le sénateur prêche pour pour plus de "parité", de "transparence" et de "rénovation" chez les socialistes, comme il le racontait à Libération.
A lire ici :
> Les amis d'Arnaud Montebourg vont également défendre un texte. Mais sans la signature de leur chef de fil. Titré "De la rénovation à l'innovation", ce texte cite directement "le travail du secrétariat national du même nom dirigé par Arnaud Montebourg".
A lire, en version provisoire, sur le site de "rénovation et innovation".