Le sens de l’accueil doit beaucoup à la conviction avec laquelle on fait visiter ses lieux… mais aussi avec laquelle on les habite tout simplement. Visiblement, Bernard Accoyer n’est *pas franchement* épanoui dans son rôle de maître de maison, rue de Vaugirard. Voici ce que déclarait le secrétaire général de Les Républicains à ses hôtes en septembre, selon Le Parisien du mardi 31 octobre :
"Vous avez vu comme c’est devenu triste ici ? J’ai parfois l’impression d’être entouré de fantômes ou… de zombies.
"
François Fillon, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé… la vague de dégagisme lors des dernières élections (primaire, présidentielle et législatives), la loi sur le non-cumul des mandats ou encore les élus partis rejoindre Emmanuel Macron sont autant de facteurs qui expliquent la désertion du siège de LR.
"Est-ce bien rationnel d’avoir des locaux aussi grands, surtout dans une période où nous sommes dans l’opposition ?", s’interrogeait en septembre le même Bernard Accoyer à propos d’une structure de 5.500 m² qui n’abrite plus que 75 salariés contre 130 en 2011.
Cette "impression de vivre entouré de fantômes" s’est aussi matérialisée lors du bureau politique du mardi 24 octobre. Le quorum de 63 votants requis pour exclure les élus Macron-compatibles n’avait pas été atteint justement parce que ses membres avaient "arrêté la politique pour une partie d’entre eux", selon Bernard Accoyer . Selon le questeur Constructif de l’Assemblée nationale Thierry Solère, c’était au contraire parce que "le parti n’arrive pas à rassembler une majorité de gens pour [les] exclure".
Ce mardi à 18h, le bureau politique doit de nouveau se réunir pour exclure (ou pas) les Macron-compatibles. "Nous sortirons définitivement de cette histoire ce soir", affirme Bernard Accoyer sur CNews. Avec encore plus de *zombies* à la fin ?