Etre indépendant au risque de passer pour un frondeur ou rester loyal à son groupe parlementaire au risque de passer pour un godillot ? Pierre Aylagas, lui, a testé les deux.
A 74 ans, le député PS des Pyrénées-Orientales ne se représente pas aux législatives des 11 et 18 juin et fait le bilan, calmement et sans langue de bois, du quinquennat Hollande vécu depuis l’Assemblée nationale.
A France Bleu Roussillon ce mercredi 24 mai, l’élu socialiste confie avoir "été frondeur les six premiers mois" avant de "rentrer dans le rang". La raison ? Une "mandature qui ne l’a pas enthousiasmé" et un PS trop majoritaire. Oui, oui, vous avez bien lu, ce socialiste déplore la majorité absolue détenue par le PS en 2012, qui a bloqué le débat selon lui :
"Puis je me suis rendu compte que ces députés étaient soit manipulés par Martine Aubry soit des mécontents de ne pas être ministres. Alors j'ai tourné godillot, je suis rentré dans le rang.
"
Un aveu rare de la part de ce député qui s’amuse aussi à raconter comment il a "joué" de son accent catalan, "un atout" qu’il a "cultivé".