Ce que disent les candidats à la primaire UMP de Paris au retrait de Rachida Dati

Publié à 13h14, le 23 avril 2013 , Modifié à 13h27, le 23 avril 2013

Ce que disent les candidats à la primaire UMP de Paris au retrait de Rachida Dati
L'ensemble des candidats encore en lice dans la primaire UMP à Paris. De gauche à droite : Pierre-Yves Bournazel, Jean-François Legaret, Nathalie Kosciusko-Morizet, Chenva Tieu et Franck Margain. (Maxppp)

REACTIONS - Contactés par le Lab, les cinq candidats UMP à la primaire parisienne réagissent au retrait de Rachida Dati. Le camp NKM souhaitait une compétititon avec la maire du 7e arrondissement et d'autres craignent que son absence ne nuise à la mobilisation des parisiens. 

L'ensemble des réactions des candidats à la primaire UMP à Paris : 

> Le camp NKM se dit "déçu" de cette décision et aurait aimé que la primaire donne lieu à une véritable compétition. Vincent Roger, porte-parole de la députée de l'Essonne admet au Lab sa surprise : 

Tout le monde est un peu surpris. On fait la compétition jusqu’au bout. Nous on considère que tant qu'un match est pas joué on sait pas le résultat. La voix de Rachida Dati compte à Paris.

(...)

Je suis déçu qu'elle se retire. Ces primaires étaient l'occasion d'un vrai débat entre nous. C'est un peu surprenant de déposer sa candidature le vendredi et de se retirer le lundi.

> Pierre-Yves Bournazel, autre candidat à la primaire, affiche moins de déception suite à ce retrait."J'ai de l'estime pour elle. Je n'ai pas à juger le choix des autres candidats", déclare-t-il au Lab : 

Moi j'ai pas à être déçu. Rachida Dati est une femme de qualité pour qui j'ai beaucoup d'estime. Qui aura toute sa place avec nous pour la conquête de Paris.

Sur les critiques de Rachida Dati qui considère que l'élection est déjà gagnée par l'ancienne ministre, lui souhaite encore y croire. 

Je crois que cette élection n'est pas jouée. En tout cas moi, il y a une primaire. j'y vais pour gagner. Ce n'est pas les médias et le système qui choisissent.

Jean-François Legaret, candidat et président du groupe UMP au Conseil de Paris, "partage le défaitisme" de Rachida Dati. Mais rappelle que ce ne sont pas les médias qui font l'élection :

Si je comprends bien ses déclarations, elle dit qu'elle renonce parce que NKM est déjà désignée. C'est pas les médias qui vont désigner ! C'est les électeurs parisiens ! Les parisiens ne sont pas comme ça, ils ne sont pas conditionnés. 

> Candidat du Parti chrétien-démocrate, Franck Margain parle lui d'une "grande déception" et estime lui qu'il y a une tromperie à l'égard de ses parrains : 

Ce n'est pas bien d'abandonner la course quand on l'a commencé, j'estime que pour les gens qui l'ont parrainée il y a une tromperie. On n'abandonne pas quand on a sollicité des parrainages.

En revanche, sur le fond, il s'accord avec la maire du 7e et l'appelle à soutenir sa candidature : 

Ce qu'elle dit n'est pas dénué de vérités. C'est une voix importante à Paris, elle avait un rôle a jouer et va jouer un très grand rôle. Maintenant, qu'elle appelle à voter Franck Margain me parait un bon conseil … il n'y a pas d'antinomie, elle s'entend très bien avec Christine Boutin. 

> De son côté, Chenva Tieu déclare au Lab qu'il est "un petit peu attristé", parce que Rachida Dati "représente un esprit, un passé, une certaine dynamique."
 
 
Comme la maire du 7e arrondissement, il critique l'organisation de la primaire dont il met en doute la capacité à mobiliser les parisiens : 

Je souhaite que la primaire à Paris mobilise ,les parisiens. Mais le processus de vote que nous avons mis en place, le vote électronique, est une procédure relativement compliquée qui rebute les parisiens.
 
Une voix comme celle de Rachida Dati c'est une voix en moins pour la promotion de ces primaires. Et c'est vrai que dans ses propos il y a une réalité.

Jean-Baptiste Menguy, porte-parole du groupe UMP au Conseil de Paris, estime que  : "c'est assez bizarre de faire ça comme ça sans prévenir personne". Il s'étonne des raisons invoquées par Rachida Dati : 

Elle n'a pas donné ses raisons. Ses déclarations, ça veut pas dire grand-chose. Pourquoi les médias ? Pourquoi le système ? C'est des explications un peu vides pour l'instant. Le système ça veut rien dire. Elle est parlementaire européenne, elle est maire d'arrondissement. Le système elle est dedans !

J'espère que l'intérêt de la primaire ne reposait pas uniquement sur les épaules de Rachida Dati.

Thibaut Pézerat et Ivan Valerio.

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