Christine Boutin estime que la digue entre la gauche, la droite et le FN est "tombée" et dit se sentir "libérée"

Publié à 07h12, le 03 février 2014 , Modifié à 09h33, le 03 février 2014

Christine Boutin estime que la digue entre la gauche, la droite et le FN est "tombée" et dit se sentir "libérée"
Christine Boutin sur BFMTV le 2 février 2014 (image BFMTV).

Chouette, les "digues sont tombées". Invitée de BFM politique le 2 février au soir pour débattre avec la candidate à la mairie de Paris Anne Hidalgo, Christine Boutin a dit "constater" que la "digue" entre le Front national et la droite était "déjà tombée", ajoutant que la gauche n'échappe pas à cette fin des clivages.

Une situation qui ne déplait pas à la présidente d'honneur du Parti Chrétien-démocrate qui dit se sentir "libérée". Elle en impute la responsabilité au gouvernement actuel : "c'est grâce à vous que les clivages ont sauté ! Vous avez raison d'être inquiète !"

Christine Boutin voit dans le rassemblement de dimanche, organisé par la Manif pour tous contre la "familiphobie" selon leur expression, la fin des clivages partisans traditionnels. Alors que la journaliste lui demande si cela l'inquiète, l'ancienne ministre répond :

Ça m’a inquiété pendant très longtemps car moi-même j’ai été tellement ostracisée, caricaturée, mise sous la pression de la droite, de l’extrême droite, de l’intégrisme ... effectivement j’ai vu un certain nombre de résistances.

Se sent-elle "libérée" ? Christine Boutin répond par l'affirmative :

Exactement ! Je me sens libérée ! Et je ne suis pas toute seule à l’être parce qu’on n’en peut plus de cette volonté du gouvernement de faire tomber tous les fondamentaux

Interrogée sur la convergence entre les pro-Dieudonné, des membres de l'organisation intégriste Civitas ou des membres de la Manif pour tous, Christine Boutin rétorque :

Mais ça c’est le peuple de France qui est en train de se lever. Et naturellement que cela inquiète les institutionnels. (...)

Aujourd'hui le peuple de France ne donne plus aucune crédibilité aux structures partisanes.

Et Christine Boutin de conclure que "même le Front national est dans le système" et qu'il va finir par "tomber".

Face à elle, Anne Hidalgo a estimé que la République était "en danger" lorsque "les digues tombent entre la droite et l'extrême droite" et en a appelé à "un sursaut de la droite républicaine".

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