Déchu de son poste de président du Jura, Christophe Perny a la défaite un peu rude. Avec près de 60% des voix pour ses adversaires Union de la Droite aux départementales, le leader PS perd ce dimanche soir son siège de conseiller départemental et donc la présidence du département. Il décide de quitter la politique. Non sans adresser un petit mot sur France Info le 30 mars à Manuel Valls avant de partir :
Dire 'on ne change rien on continue' alors que nous allons dans le mur est un suicide politique ! J’aimerais pouvoir dire au Premier ministre 'Manuel, sors de cette cabine avant qu'on s'écrase !'…(…) Il faut changer nos institutions et la république : la méthode utilisée depuis vingt ans par les uns et les autres, et notamment la haute administration, nous mène à l’échec démocratique, économique et social.
Président du département depuis 2011, Christophe Perny est réputé pour son franc parler. Une caractéristique qui lui avait valu une joute verbale avec la présidente de région Marie-Guite Dufay, elle aussi socialiste. Et qui se vérifie dans cette même interview où l'ancien élu décrit son style comme "particulier" :
J’ai un style particulier : je ne cumule pas, je ne fais pas dans la langue de bois. Il me semblait que c’est que voulaient les citoyens. Or les citoyens ont voté pour des gens qui ne proposent rien, qui pour la plupart cumulent beaucoup et qui sont simplement opposés à quelque chose.
Christophe Perny a ainsi décidé de se retirer de la vie politique, avec un argumentaire bien précis :
Il y a un moment, le citoyen doit lui aussi être en responsabilité… Je pense qu’on excuse beaucoup trop de choses : si ma façon de faire de la politique ne convient pas, eh bien je ferai autre chose.
BONUS TRACK
La métaphore de l'A320 de Germanwings n'est pas uniquement réservé à Christophe Perny. Un ancien ministre, interviewé en off par Le Parisien (article payant), affirme ainsi :
Valls est enfermé dans le cockpit, Hollande est parti aux toilettes et tous les socialistes dans la cabine vont au crash.
Une affirmation repérée par le rédacteur en chef du JDD.fr :
Commentaire déplacé d'un ancien ministre (in "Le Parisien"). pic.twitter.com/z7bASQtk3c
— Cyril Petit (@cyrilpetit99) 30 Mars 2015