Dimanche 11 septembre, dans Vie Politique sur TF1 . Marine Le Pen fait l'éloge des Outre-mer et explique combien ces territoires français sont une richesse pour le pays. La candidate à l'élection présidentielle en profite pour critiquer très largement les politiques menées en la matière par Nicolas Sarkozy et François Hollande – et saluer celle de Jacques Chirac qui, ça tombe bien, ne se présentera pas face à elle lors de l'élection présidentielle.
Pour appuyer ses dires, Marine Le Pen cite Daniel Maximin, écrivain guadeloupéen présenté comme l'héritier d'Aimé Césaire. Le principal intéressé n'a pas franchement apprécié de se voir ainsi repris par la présidente du Front national. Interrogé par Outre-mer 1ère , l'écrivain tient à préciser qu'il est aux antipodes des idées prônées selon lui par le FN. Se présentant comme "issu d'un pays" à la "très longue histoire dans laquelle la liberté, l’égalité entre les êtres, le refus du racisme ont été la cause de nos émancipations", Daniel Maximin dit :
"Comme je le dis, quatre continents pour faire une île, c’est ainsi que l’on fait un pays, en additionnant et pas en soustrayant, comme le propose le Front National.
"
Et l'auteur d'expliquer que, "ce qui compte, ce n’est pas d’être récupéré, c’est d’être irrécupérable". "Que quelqu’un puisse prendre une phrase ou un vers d’un poème pour faire sa propagande, c’est quelque chose qui a toujours été fait, notamment par ceux qui, à tout prix, ont besoin de justifier des idées qui sont injustifiables", ajoute-t-il.
Dimanche, sur TF1, Marine Le Pen avait vanté les richesses de l'Outre-mer. "On dit toujours que ça coûte de l'argent. Un auteur guadeloupéen, Maximin, disait : 'l'Outre-mer, c'est la seule région pour laquelle on se demande combien ça coûte et combien ça rapporte'. Là encore, je crois qu'il faut en faire des territoires stratégiques", avait déclaré la présidente du FN, mettant en avant "la grande politique de la mer" qu'elle appelle de ses "vœux".