"Je vous avoue que cette campagne, je commence à la sentir bien." Ainsi parlait Nicolas Sarkozy en 2007 , et force est de constater que les résultats électoraux lui ont donné raison.
Neuf ans plus tard, l'ancien président de la République tient sensiblement le même discours. Celui qui ambitionne de se réinstaller à l'Élysée cinq années après en avoir été chassé mène campagne tambour battant pour remporter la primaire de la droite.
Cela fait parfois un peu de bruit, comme lorsqu'il explique que les ancêtres des Français sont les Gaulois , avant de préciser que les tirailleurs sénégalais, les tirailleurs musulmans, Napoléon, les grands républicains, etc. font aussi partie de cet arbre généalogique . Cela fait un peu de bruit, certes, mais, comme en 2007, il est une vérité : c'est Nicolas Sarkozy qui, par ses mots, donne le rythme de la campagne.
Alors, forcément, l'ex-président de la République est confiant. Cité par le JDD ce dimanche 25 septembre, l'ex-Président dit :
"Je sens bien cette campagne. Elle se passe exactement comme je l'imaginais.
"
Des propos qui ressemblent donc quasiment mot pour mot à ceux prononcés depuis l'île de la Réunion, en 2007. Ce n'est pas le seul point commun. Nicolas Sarkozy est, comme il y a neuf ans, persuadé qu'il va l'emporter. Les événements lui donnent raison, veut-il se persuader. "Il y a trois mois, j'entendais que j'étais mort. Je l'entends moins… ", se vante-t-il devant le JDD.
Et peu importe que, face à lui pour la primaire, le "Tout sauf Sarkozy" semble être la voie dominante . Mimant avec la main, selon l'hebdomadaire, un avion qui décolle, il commente :
"Qu'est-ce que ce serait si je n'étais pas un repoussoir ? Les salles sont bondées, le livre [Tout pour la France, NDLR] va être un best-seller, les sondages montent et les élus me rejoignent en masse.
"
Non, vraiment. Nicolas Sarkozy a la patate. Peu importe, donc, les commentaires acerbes de son principal adversaire de la primaire, Alain Juppé. Jeudi 22 septembre, l'ancien Premier ministre a dénoncé, sur Twitter, "la nullité du débat politique" . "La campagne est nulle ? Qu'est-ce qu'il attend pour la faire, alors ? Il est en campagne depuis un an et demi…", répond l'ex-Président. Optimiste, donc. Et féroce.