Nicolas Sarkozy a, une nouvelle fois, créé la polémique et cristallisé les débats politiques autour de sa saillie sur "nos ancêtres les Gaulois". Critiqué vertement à gauche, soutenu par ses proches, celui qui rêve de retrouver l’Elysée s’est justifié lui-même sur cette phrase.
Comme le rapporte Le Figaro ce mercredi 21 septembre, le candidat à la primaire de la droite est ainsi revenu sur ses propos lors d’un dîner-débat organisé mardi par l’hebdomadaire Valeurs actuelles. Il a ainsi expliqué que sa phrase polémique démontée par les historiens voulait dire "qu’il y a un roman national, que ce roman national n’est pas forcément la vérité historique dans son détail". Et de poursuivre :
"Mais c'est un roman national peuplé de héros qui ont fait la France, et quand on est fils d'un hongrois ou fils d'un algérien et que vous arrivez en France, on ne vous apprend pas l'histoire de la Hongrie ou de l'Algérie, on vous apprend l'histoire de France !
"
Il en rajoute encore une toute petite couche pour fustiger son adversaire du moment "la bien-pensance" :
"Le nivellement de la pensée unique sur le droit à la différence ça suffit. Moi je plaide pour le respect d'une communauté nationale, d'une identité nationale et d'une France que nous avons reçus de nos parents et que nous avons l'intention de transmettre à nos enfants.
"
Critiqué à droite surtout par Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy a profité de ce dîner et d’une assistance plutôt acquise pour mettre un taquet à son rival pour la primaire et chantre du renouveau. "Quand j'ai dit 'les Gaulois', il y en a un qui m'a dit 'mais mon grand-père est brésilien'", a lancé Nicolas Sarkozy dans une allusion claire à Bruno Le Maire qui avait déclaré vouloir refuser "la caricature" et évoqué son arrière-grand-mère brésilienne. Et d’ajouter, toujours en direction du député de l’Eure :
"Je croyais qu'il était très intelligent.
"
Mardi, après les propos polémiques de Nicolas Sarkozy lundi soir – "dès que vous devenez Français, vos ancêtres, ce sont les Gaulois" -, la gauche s’était élevée contre l’ancien chef de l’Etat, François de Rugy lui rappelant son discours de 2007 sur "le petit Français de sang-mêlé" et Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, lui distillant une petite leçon d’histoire en direct sur iTélé.
Parmi ses soutiens, Eric Ciotti et Gérald Darmanin sont montés au créneau pour défendre leur champion. Le premier s’est interrogé : "jusqu’à quand va-t-on nier les évidences ?" Tandis que le second expliquait que ses ancêtres étaient "culturellement gaulois" car… ses parents lui ont fait lire Astérix et Obélix .