Primaire à droite : au débat des porte-paroles sur i-Télé, Jean-Frédéric Poisson se représente lui-même

Publié à 16h53, le 21 septembre 2016 , Modifié à 18h57, le 21 septembre 2016

Primaire à droite : au débat des porte-paroles sur i-Télé, Jean-Frédéric Poisson se représente lui-même
Jean-Frédéric Poisson © © AFP

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Jean-Frédéric Poisson a fait sien cet adage. Le candidat à la primaire de la droite, président du Parti chrétien-démocrate (PCD) va débattre sur iTélé ce mercredi 21 septembre pendant une heure avec d’autres responsables, issus eux du parti Les Républicains. Un débat entre "porte-paroles" le présente pourtant iTélé sur Twitter.

Benoit Apparu pour Alain Juppé, Eric Ciotti pour Nicolas Sarkozy et Jérôme Peyrat pour NKM seront ainsi présents pour le premier des deux débats aux côtés de Jean-Frédéric Poisson, avant le second jeudi avec les trois autres porte-paroles des candidats. Pourtant, comme le confirme son entourage auprès du Lab, le responsable du PCD a bien nommé deux porte-paroles pour sa campagne : le maire de Montfermeil Xavier Lemoine et le conseiller régional d’Ile-de-France Franck Margain. La venue de Jean-Frédéric Poisson paraît donc étrange. Un proche avance toutefois une explication :

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Cela fait ou trois semaines que ce débat est prévu. Itélé voulait à la base voir plutôt des candidats à la primaire mais les candidats n’ont pas forcément souhaité venir car leur agenda ne leur permettait pas.

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Un argument pour le moins curieux. Trois débats télévisés sont en effet prévus entre les candidats à la primaire, le 13 octobre sur TF1, RTL et Le Figaro, le 3 novembre sur BFMTV et iTélé ainsi que le 17 novembre sur France Télé et Europe 1. Des débats annoncés dès le mois de mai par la Commission nationale d’organisation de la primaire.

Dans l’équipe de Jean-Frédéric Poisson, on assume la venue du candidat :

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On a besoin d’exposition médiatique donc on profite de toutes les occasions.

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Joint par Le Lab, Jean-Frédéric Poisson affirme vouloir "porter [lui-même] son projet" en raison de son déficit de notoriété :

 

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J'ai l'avantage d'être moins connu que les autres candidats. Pour moi, c'est une opportunité d'apparaître comme quelqu'un qu'on a envie de découvrir. Je sens une grande lassitude des Français NDLR : sur le non renouvellement de la classe politique dirigeante). Tous mes concurrents étaient au gouvernement sous Nicolas Sarkozy.

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Jérôme Peyrat, conseiller de NKM, ne dit pas autre chose. "C’est plutôt malin. Il a moins d’occasions de s’exprimer et il part avec une notoriété qui est moindre". Un manque de renommée dont le candidat porte-parole de soi-même va tenter de combler, en deux mois. Quitte à se passer des services de Franck Margain et de Xavier Lemoine.

Du rab sur le Lab

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