Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot ne sont pas toujours d'accord sur tout. De rien pour la litote. Les deux élus sont aujourd'hui les figures de proue de deux lignes au Front national, le FN du Nord contre le FN du Sud peut-on schématiser grossièrement. Et puis, allez savoir pourquoi, il arrive que les deux élus frontistes tombent d'accord parfois.
Ainsi, ce mardi 29 mars sur iTÉLÉ, la députée FN du Vaucluse a repris à son compte l'argumentaire développé la veille, sur BFMTV, par le n°2 du FN . Il s'agit en l'espèce de défendre le voyage de Marine Le Pen au Québec, un déplacement compliqué au cours duquel la présidente frontiste a dû faire face aux manifestations d'opposants, aux annulations de location de salle et aux questions sans ménagement des journalistes locaux. Un voyage dans la Belle province où la cheffe de l'extrême droite française n'a pas rencontré de dirigeants politiques.
Ce mardi, Marion Maréchal-Le Pen revient donc sur ce déplacement. "C'est vrai qu'elle a été en proie à des petites manifestations d'antifa qui ont perturbé quelques-uns de ses événements. C'est néanmoins quelque chose de très positif qui en est ressorti", commente l'élue FN.
Minimisant l'absence de rencontre avec des responsables québécois, la députée FN dit :
"Elle a bousculé un peu le Landerneau de Bisounours que constitue l'UMPS canadien.
"
Et voilà comment en une phrase, Marion Maréchal-Le Pen reprend à son compte une formule de Florian Philippot et une autre de Marine Le Pen.
Lundi, sur BFMTV, Florian Philippot était lui-aussi parvenu à critiquer "l'UMPS" tout en parlant de la situation politique au Canada. "Est-ce que vous pensez que ça intéresse Marine Le Pen d'aller voir le Sarkozy québécois, le Jean-Christophe Lagarde québécois ou le Jean-Christophe Cambadélis québécois ? Non, pas du tout. Elle ne va pas aller voir l'UMPS locale, ça ne l'intéresse pas", avait-il déclaré.
Au Canada, Marine Le Pen avait, quant à elle parlé des "Bisounours" . "Il y a un problème fondamentaliste islamiste au Canada. […] Et le problème c'est que le pays des Bisounours dans lequel semble vivre la classe politique canadienne leur rend à mon avis le travail assez facile", avait affirmé la présidente du FN à Radio Canada.