Philippot explique pourquoi Marine Le Pen n'a pas rencontré de responsables politiques québécois en parlant de… "l'UMPS"

Publié à 10h44, le 28 mars 2016 , Modifié à 10h44, le 28 mars 2016

Philippot explique pourquoi Marine Le Pen n'a pas rencontré de responsables politiques québécois en parlant de… "l'UMPS"
© Capture d'écran BFMTV

En bon communicant, Florian Philippot s'applique un principe : répéter le plus souvent possible et à la moindre occasion un argument. C'est pratique et en plus, ça ne coûte pas cher et surtout, cela permet d'imprimer une idée, même si le contexte n'est pas forcément adapté.

Nouvel exemple ce lundi 28 mars sur le plateau de BFMTV. Le n°2 du Front national revient sur le voyage quelque peu mouvementé de Marine Le Pen au Québec . Un séjour chahuté au cours duquel la présidente frontiste a dû faire face aux manifestations d'opposants, aux annulations de location de salle et aux questions sans ménagement des journalistes locaux. On retiendra aussi de ce voyage dans la Belle province que la cheffe de l'extrême droite française n'a pas rencontré de dirigeants politiques. L'intéressée s'en est déjà expliquée, assurant n'avoir rien demandé à personne.

Ce lundi, Florian Philippot reprend évidemment le même argumentaire. Il y ajoute cependant une touche spéciale, la touche Philippot serait-on tenté de dire, le vice-président du FN parvenant à critiquer "l'UMPS" tout en parlant de la situation politique au Canada. Il dit :

 

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Vous dites 'des responsables politiques canadiens n'ont pas voulu la voir'. Mais elle n'a pas demandé à les voir. Est-ce que vous pensez que ça intéresse Marine Le Pen d'aller voir le Sarkozy québécois, le Jean-Christophe Lagarde québécois ou le Jean-Christophe Cambadélis québécois ? Non, pas du tout. Elle ne va pas aller voir l'UMPS locale, ça ne l'intéresse pas. Ils disent la même chose qu'en France avec encore plus de naïveté. Ça n'a aucun intérêt.

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Parler aux politiques locaux n'a donc "aucun intérêt". D'autant que, de l'avis de Florian Philippot, les responsables qui ne pensent pas comme eux là-bas sont à mettre dans le même sac que ceux qui ne pensent pas comme eux ici. En résumé, ce sont les mêmes, le fameux "UMPS" que l'eurodéputé répète à l'envi, sauf quand il parle de "l'RPS" (prononcé herpès parce que ça fait un jeu de mot trop rigolo).

Aller si loin et ne rencontrer aucun responsable ne serait donc pas grave. D'autant que, le n°2 du FN l'assure, Marine Le Pen "a rencontré les Québécois, les milieux culturels, les milieux économiques". Et c'est pour lui le plus important.

Lundi 21 et mardi 22 mars, sur Radio Canada, Marine Le Pen avait déjà grandement critiqué la classe politique canadienne , notamment en matière d'accueil des réfugiés. "Il y a un problème fondamentaliste islamiste au Canada. Ne pas le voir, refuser de le voir, c'est à mon avis extrêmement grave. Il y a des gens qui professent, il y a des gens qui recrutent. Et le problème c'est que le pays des Bisounours dans lequel semble vivre la classe politique canadienne leur rend à mon avis le travail assez facile", avait expliqué la présidente du FN.

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