À l'heure qu'il est, on ignore encore le sort que le bureau exécutif du FN réservera à Jean-Marie Le Pen. Cela n'empêche pas certains d'avoir leur idée sur la question, quand bien même ils ne feraient pas partie de ce bureau exécutif, quand bien même ils ne seraient même pas membre du FN.
Ainsi Gilbert Collard.
Le député du Gard est l'invité de BFMTV, ce lundi 4 mai, peu après 18h. Et dans l'attente de la sanction, le parlementaire explique que le président d'honneur du FN allait se "retrouver dans sa solitude sonore et dire ce qu'il a envie de dire" sans que l'on puisse reprocher quoique ce soit au parti.
Ainsi, Jean-Marie Le Pen deviendrait "un président d'honneur dont la parole n'est plus celle du Front national".
Un concept un peu compliqué à comprendre puisque Jean-Marie Le Pen est, en plus, fondateur du FN, député européen et conseiller régional de PACA, et donc élu frontiste. Alors Gilbert Collard, qui est aussi avocat, donne une explication, en profitant au passage pour égratigner les journalistes qui ne font rien qu'à chercher la petite bête pour embêter le parti. Il dit :
"Franchement, au point où on en est, si on avait affaire à des journalistes objectifs, ils constateraient que le cordon ombilical – c'est le cas de le dire – est rompu et on nous foutrait la paix.
"
Les journalistes, peut-être. Mais pas Jean-Marie Le Pen qui a déjà prévenu, lundi 4 mai au matin, qu'il ne se tairait pas. Il l'a déjà prouvé lors du 1er mai . "On ne pourra pas l'empêcher de parler", concède Gilbert Collard, qui conclut en évoquant toute la "souffrance" de Marine Le Pen face à ces tensions. Il raconte :
"Marine Le Pen est arrivée au bout de ce que l'amour peut tolérer. […] Il faut beaucoup de temps pour que s'use la corde de l'amour.
"