ON LÂCHE RIEN - Le Premier ministre a toujours quelque chose à dire. Et surtout quand cela concerne le Front national. Ce lundi 4 mai, à 17h, soit juste quand le bureau exécutif du FN se réunissait pour décider à quelle sauce il allait manger Jean-Marie Le Pen, Manuel Valls a pris la parole. Visage fermé, ton grave, le locataire de Matignon a dénoncé une fois de plus les agissements du parti frontiste et notamment les débordements observés à l'occasion du défilé du 1er mai .
Le chef du gouvernement a bien décidé de s'inviter dans la brouille entre le père et la fille frontistes, expliquant que cette tension interne ne changeait rien. Il a dit :
"S'il y a un désaccord sur la stratégie électorale, il y a un accord plein et entier sur le fond, sur les idées et sur les thèses les plus nauséabondes.
"
Comme s'il était en campagne, le chef du gouvernement a dénoncé les violences dont ont été victimes des journalistes du Petit Journal et de C à Vous. Mais il a surtout attaqué frontalement Marine Le Pen et son "discours rance", "un discours qui tourne le dos à l'avenir, un discours qui tourne le dos aux valeurs de la République, tout simplement".
Dès vendredi 1er mai, juste après la manifestation du FN, Manuel Valls avait fustigé "le spectacle effrayant d'une extrême droite qui ne change pas".
Retenir du #1ermai les conquêtes et le progrès social, plutôt que le spectacle effrayant d'une extrême droite qui ne change pas.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 1 Mai 2015