Comment Marine Le Pen fait bien comprendre qu'elle se moque de la convocation des juges

Publié à 12h33, le 14 octobre 2015 , Modifié à 12h45, le 14 octobre 2015

Comment Marine Le Pen fait bien comprendre qu'elle se moque de la convocation des juges
Marine Le Pen © AFP

COM' - Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi doivent être déçus. Ils avaient convoqué Marine Le Pen dans le cadre de l'enquête sur le financement du Front national, ce mercredi 14 octobre. Mais patatras : la cheffe frontiste a refusé de se rendre chez eux.

La tête de liste FN pour les régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie ne fait aucun secret de ce refus. Elle en use même dans sa communication pour expliquer qu'elle a autre chose à faire que de répondre aux questions de ces juges un peu trop intéressés par son micro-parti Jeanne.

Cette communication se déroule en deux temps :  

En premier lieu, Marine Le Pen écrit à l'AFP pour confirmer l'information selon laquelle elle ne s'est pas rendue à la convocation des juges. La présidente du Front national précise qu'une requête en suspicion légitime contre les magistrats a été déposée par le parti quelques jours plus tôt. En gros, Marine Le Pen refuse de prendre part à ce qu'elle présente comme un complot politique.

Le deuxième temps survient quelques minutes après. Sur Twitter, la cheffe frontiste met ostensiblement en scène sa visite du jour aux côtés du maire d'Hénin-Beaumont et vice-président du FN Steeve Briois :

Traduction : j'ai autre chose à faire que de me rendre chez les juges, j'ai une campagne des régionales à mener. 

L'affaire Riwal, du nom de cette société, principal prestataire de service du FN, fondée par Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen, n'est pas close. Le 9 avril, ce dernier a été mis en examen pour financement illégal de parti politique.

Mi-février, Libération publiait trois pages d'enquête sur le financement du FN et notamment sur le micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, qui vendait aux candidats frontistes aux départementales un kit de campagne fabriqué par Riwal et que la société est suspectée de surfacturer. Les grandes marges ainsi obtenues auraient pu être reversées au FN par le biais de rétrocommissions.

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