Copé-Fillon : le concours de bisous

Publié à 22h49, le 25 octobre 2012 , Modifié à 00h08, le 26 octobre 2012

Copé-Fillon : le concours de bisous
(France Télévisions)

Des bisous, de l'amour, de la fraternité. C'est l'ambiance qui regnait sur le plateau de Des paroles et des actes, sur France 2, ce jeudi soir.

Lors du débat qui devait opposer Jean-François Copé et François Fillon, les deux prétendants à la présidence de l'UMP ont souhaité afficher une opposition peu conflictuelle. 

Les deux hommes veulent montrer qu'ils s'entendent. Ils s'affichent d'accord sur la position à tenir vis-à-vis du Front national, s'accordent pour dire qu'ils s'écarteraient au profit d'un meilleur candidat qu'eux et sont sur une même ligne économique. Le Lab compile ces moments d'unité affichée par l'UMP : 

François Fillon : 

Je n'ai pas adversaire dans cette campagne. (...) Vous n'avez jamais entendu depuis le début de cette campagne dans ma bouche la moindre formule qui soit désagréable à Jean-François Copé.

Jean-François Copé : 

Si j'étais élu, la première personne que j'appellerai ce serait François Fillon.

Jean-François Copé : 

François a très bien dit les choses, il y a entre lui et moi un respect total. 

Jean-François Copé :

Nous avons été soudés comme jamais, aux côtés de François et de son gouvernement, avec Nicolas Sarkozy.

Jean-François Copé : 

Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur que ce qui nous divise. 

Jean-François Copé : 

Le véritable sujet n'est pas ce que je pense de François mais ce que je veux faire pour le pays avec François et tous nos amis.

François Fillon : 

Ma réponse va être un peu différente de celle de Jean-François, mais finalement elles vont se rejoindre. 

François Fillon : 

Le moment venu, je serai aux côtés de celui qui pourra faire gagner notre famille politique : si c'est Nicolas Sarkozy, je serai à ses côtés, si c'est Jean-François Copé, je serai aussi à ses côtés.

Réaction de Jean-François Copé à cette caresse ; 

Zéro problème avec ça !

François Fillon :

Est-ce qu'on est d'accord sur les solutions ? Je crois que nous le sommes. 

Jean-François Copé :

Ca me fait très plaisir que François le dise … 

Jean-François Copé :

L'un comme l'autre, nous condamnons les deux extrêmes. 

François Fillon :

Jean-François Copé a raison de dire que cet impôt est stupide … (au sujet de l'ISF, ndlr) 

Les deux hommes se sont rejoint sur l'un des débats de la soirée : la position à adopter vis-à-vis du Front national. Jean-François Copé et François Fillon s'accordent sur une ligne "ni FN, ni PS" en cas d'absence de l'UMP dans un second tour d'une élection. Par ailleurs, ils mettent tous deux au même niveau le Front national et le Front de gauche. 

Par ailleurs, en fin de débat, les deux candidats n'ont pas souhaité souligner les éléments qui les séparent, suite à une question de David Pujadas. 

Une position qui satisfait à droite. Sur Twitter, Lionel Tardy, député UMP, soutien de François Fillon, a montré sa satisfaction suite à cette unité affichée par les deux hommes : 

#DPDA#UMP ... bon débat : @jf_cope et @francoisfillon alliés contre les journalistes ... parfait !

— Lionel TARDY (@DeputeTardy) Octobre 25, 2012

En revanche, Jean-François Copé et François Fillon ne se sont pas adressés la parole de ce qui devait être un débat.

Ils se sont contentés de répondre successivement aux questions de David Pujadas, glissant, à de brefs moments des petites piques. "J'ai voté tous les traités européens", lance le secrétaire général de l'UMP, pointant le fait, sans le dire, que François Fillon a voté "non" au traité de Maastricht en 1992. Quelques minutes plus tard, l'ancien Premier ministre indique qu'il a été "plus loin que Jean-François, j'ai proposé qu'on supprime la mention à la durée légale du travail …" Ce seront les seuls coups portés pendant le débat. 

A voir ailleurs : 

France Télévisions a isolé les moments les plus câlins de cet affrontement. 

Du rab sur le Lab

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