Cyber-harcèlement : Marlène Schiappa interpelle Twitter et la société éditrice de jeuxvideo.com

Publié à 15h43, le 03 novembre 2017 , Modifié à 15h45, le 03 novembre 2017

Cyber-harcèlement : Marlène Schiappa interpelle Twitter et la société éditrice de jeuxvideo.com
Marlène Schiappa. © AFP

Depuis un billet dénonçant le sabotage du numéro de téléphone dit "anti-relous", la chroniqueuse d’Europe 1, Nadia Daam, est harcelée et menacée . Un cyber-harcèlement qui fait suite à celui de Clara Gonzales et Elliott Lepers, qui ont lancé le numéro "anti-relous" destiné à aider les femmes victimes de harcèlement de rue, les forçant à suspendre leur initiative.

Deux épisodes qui ont poussé ce vendredi 3 novembre Marlène Schiappa à prendre la plume. Sur Twitter, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a publié la lettre qu’elle a écrite pour interpeller Twitter et Webedia, la société éditrice du site jeuxvideo.com.

"La violence des propos adressés a, une fois de plus, dépassé le seul espace virtuel pour donner lieu à des agissements bien réels et inacceptables", écrit la secrétaire d’Etat. Qui poursuit :

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Je vous rappelle que la loi française punit pénalement les délits de provocation à la haine et à la violence et d’injure publique en vertu de la loi du 29 juillet 1881. Je souligne par ailleurs que lorsque ces délits sont commis à l’égard de personnes ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, les peines encourues sont aggravées.

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Attaques contre ses comptes électroniques, injures pornographiques, menaces de mort, menaces de viol, menaces sur son enfant, tentative d’intrusion à son domicile au milieu de la nuit : voilà ce que Nadia Daam subit pour avoir dénoncé, dans une chronique, le sabotage d’un numéro de téléphone destiné à aider les femmes victimes de harcèlement de rue par des activistes issus de ce forum 18-25 de jeuxvideo.com, lieu d’une parole libre qui parfois dérape dans une violence faussement ludique.

Marlène Schiappa, qui reconnaît que "Twitter est un outil formidable de liberté d’expression", souligne que le réseau social "ne doit pas devenir un vecteur de haine". C’est pourquoi elle dénonce "la faiblesse de la modération des commentaires haineux de toute sorte", "déjà soulignée à plusieurs reprises par le passé", et "incite" Twitter "à amorcer une nouvelle réflexion sur la politique de modération du contenu du réseau". Elle ajoute :

"

Il ne nous est pas possible d’appeler les femmes à libérer leur parole si cette parole est suivie d’un tel harcèlement sur Twitter.

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"Pour votre bonne information, le directeur de Webedia qui héberge le forum de Jeuxvideo.com, également en cause, nous a délivré son accord de principe et s’est engagé à doubler le nombre de modérateurs", précise encore la secrétaire d’Etat.

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