Dans une nouvelle tribune Facebook, Manuel Valls explique son refus du droit de vote des étrangers

Publié à 20h10, le 13 novembre 2015 , Modifié à 22h18, le 13 novembre 2015

Dans une nouvelle tribune Facebook, Manuel Valls explique son refus du droit de vote des étrangers
© BERTRAND GUAY / AFP

TRIBUNITE - Et une nouvelle tribune Facebook pour Manuel Valls, cette fois-ci pour défendre sa position sur le droit de vote des étrangers aux élections locales, promesse du candidat Hollande en 2012. Après l'avoir enterrée face aux étudiants de Sciences Po début novembre, dont certains bruyants, le Premier ministre se fend donc d'un looooong texte pour justifier sa position et proposer de toucher plutôt aux conditions d'obtention de la nationalité.

Dans ce texte publié le 13 novembre, il explique notamment :

"

Depuis quarante ans, une promesse électorale revient régulièrement : accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. Quarante ans et, à chaque fois, le même résultat : une promesse qui bute contre le mur des réalités. [...] Il faut bien le dire : quarante ans de mobilisation se sont soldés par une impasse.

"

Face au constat "d'impasse" dressé par Manuel Valls, il avance "deux possibilités" : la première est de "ne rien changer, de s'entêter face à l'exigence constitutionnelle", la seconde est de "prendre le recul nécessaire pour comprendre les causes profondes de cette impasse". C'est la deuxième proposition que le Premier ministre veut retenir. Il développe :

"

Nous devons défendre notre conception ouverte et exigeante de la naturalisation et continuer à accueillir de nouveaux Français plutôt que de créer des « citoyens de seconde zone » n’ayant un droit de vote que pour les élections locales. Il y a même urgence à la défendre, parce que d’autres menacent de la détruire. 

"

En clair, Manuel Valls propose de ne plus promettre ce vote pour les étrangers mais de revoir certaines mesures quant à l'obtention de la nationalité française. Il écrit notamment :

"

Défendre notre modèle d’accès à la nationalité implique de savoir ce qui doit être conservé et défendu – par exemple, le délai minimal de cinq ans de résidence, un bon niveau de maîtrise de la langue – et ce qui peut évoluer dans l’ensemble du processus de naturalisation.

"

Expliquant par la suite son désir de "donner envie d'être français" aux étrangers venant en France, il termine son texte par une attaque contre "la vision étriquée et dangereuse de la nationalité" de l'extrême-droite. 

Rien de très concret mais un probable message envoyé à sa gauche à l'heure où sa proposition de fusion de certaines listes LR/PS aux régionales fait grincer des dents.  





À LIRE SUR LE LAB :

Fiscalité, nucléaire, droit de vote des étrangers : ces débats relancés par Martine Aubry dans sa contribution au congrès du PS

VFI – Droit de vote des étrangers : la girouette Sarkozy

Avec le passage à droite du Sénat, les réformes constitutionnelles de François Hollande s’éloignent



À LIRE SUR EUROPE1.FR :

Valls enterre le droit de vote aux étrangers aux élections locales

Le droit de vote des étrangers "toujours à l'ordre du jour du PS"

Du rab sur le Lab

PlusPlus