Depuis son départ du gouvernement, Taubira bénéficie d’une protection policière digne d’un ancien président

Publié à 07h36, le 11 mars 2016 , Modifié à 12h47, le 11 mars 2016

Depuis son départ du gouvernement, Taubira bénéficie d’une protection policière digne d’un ancien président
Christiane Taubira. © AFP

HAUTE PROTECTION - Elle a été, de son entrée au gouvernement en 2012 à sa sortie début 2016, la cible favorite de la droite et de l’extrême droite. Notamment pour avoir porté la loi sur le mariage homosexuel, l’ex-ministre de la Justice Christiane Taubira était le bouc émissaire de l’opposition.

Ce qui justifie que l’ex-Garde des Sceaux ait conservé une importante protection policière depuis son départ de la place Vendôme. Ainsi, selon un indiscret du Point du 10 mars, Christiane Taubira a-t-elle gardé à ses côtés "quatre officiers de sécurité". "Ce ne sont pas quatre policiers en permanence mais deux et deux pour assurer une protection H24", précise l'entourage de Christiane Taubira au Lab qui tient également à préciser :

 

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Quand elle est à l'étranger, ces policiers sont réaffectés à d'autres missions temporaires.

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Une "faveur" accordée à l’ancienne ministre puisqu’un tel niveau de protection est normalement dévolu aux "seuls anciens présidents de la République, Premiers ministres et ministres de l’Intérieur", écrit l’hebdomadaire qui rappelle qu’eux seuls bénéficient d’une protection à vie.

Au Lab, l'entourage de Christiane Taubira explique que ce n'est "pas une faveur". "La menace la concernant (évaluée de 1 à 6, ndlr) a été réévaluée à 3 après son départ du ministère et elle subit encore régulièrement des menaces. La haine la concernant n'a pas disparu", explique-t-on pour justifier cette protection policière dont bénéficient également de nombreux anciens ministres de l'Intérieur que "personne ne reconnaît dans la rue". 

La place Beauvau affirme cependant au Point que cette protection de Christiane Taubira "n’est que temporaire". Et la principale intéressée, alors que le coût de cette protection rapprochée était estimée en 2010 par la Cour des comptes à 71.879€ par an, d’indiquer qu’il faut interroger "ceux qui prennent la décision de (lui) attribuer cette protection".

[Edit 12h45] Ajout des déclarations de l'entourage de Christiane Taubira au Lab.

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