MARRONNIER- Le sujet est inépuisable. A l'occasion du débat sur le projet de loi de refondation de l'école, l'uniforme fait son retour dans le débat public. Cette fois, c'est un groupe de députés UMP qui déposent un amendement en ce sens.
Guillaume Larrivé, Gérald Darmanin, Eric Ciotti, Xavier Bertrand, Thierry Lazaro, Marie-Louise Fort, Charles de la Verpillière et Jean-Pierre Decool expriment via une proposition d'amendement leur volonté de voir le retour des uniformes dans les collèges et lycées :
Le règlement intérieur des écoles élémentaires, collèges et lycées définit la tenue vestimentaire, propre à chaque établissement, portée par les élèves.
Pour expliquer cette proposition, les parlementaires avance que "le port d’un uniforme, pratiqué par plusieurs pays européens comme le Royaume-Uni" et qu''il "présente aumoins deux avantages" :
- c'est un facteur d’égalité, qui efface symboliquement les différences sociales nées des inégalités de revenus des parents.
- c’est un élément de fierté, susceptible de développer le sentiment d’appartenance des élèves à l’école, comme c’est déjà le cas, par exemple, au sein des associations sportives.
Premier signataire de l'amendement, Guillaume Larrivé raconte qu'il a eu cette idée en voyant les jeunes du club sportif de sa ville, Auxerre. "J'ai pris conscience de la fierté des enfants et des ados quand ils portent le maillot de l'AJA, et cela développe un sentiment d'appartenance", confie-t-il au Lab. Avant de poursuivre : "Je me suis dit que ça pouvait être intéressant dans un pays qui souffre d'une réelle crise de l'autorité. Il faut réintroduire un principe d'autorité dans les écoles."
Voir l'amendement :
La semaine passée, c'est un autre député de l'UMP qui relançait ce sujet récurrent des débats sur l'école. Bernard Debré, élu de Paris, récupérait aussi l'idée d'instaurer le port de l'uniforme à l'école. Et toujours par un amendement qu'il rendait public sur son blog.
En 2010, le député Jacques Remiller prêchait aussi en ce sens. "Celui-ci permet de limiter la discrimination et d'éviter à l'élève de se situer personnellement par rapport à un style particulier", écrivait-il dans une question au gouvernement.
Plus tôt, c'est Xavier Darcos, ministre de l'éducation qui avait relancé le débat et trois députés UMP avaient déposé une proposition de loi "pour éviter les agressions et mettre les élèves sur un pied d’égalité".