"Il y a eu peu d'électeurs socialistes tentés d'aller sur un autre vote" que celui du Front république. C'est ce qu'affirmait ce mardi 25 juin sur France Info Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Et il s'agit d'une première nuance sur sa prise de position de la veille, plus tranchée, où il assurait qu'aucun électeur de gauche n'avait voté en faveur de l'extrême-droite.
Lundi 24 juin, sur iTélé, le patron des députés PS refusait de traduire la faiblesse du Front républicain par des votes FN de la part des électeurs socialistes. Séance d'autopersuasion :
Aucun électeur de gauche n’a voté pour le Front national au second tour.
Une journée plus tard, Bruno Le Roux livre une analyse selon laquelle les électeurs socialistes se sont plutôt abstenus. Mais certains ont également pu voter FN ... :
- Des électeurs de gauche peuvent aller voter Front national ? Vous avez l'air d'en douter …
- J'ai dit hier que je ne pensais pas que les électeurs socialistes avaient voté … à la lumière des résultats que je regarde, je m'aperçois que la plupart d'entre eux se sont abstenus ou ont voté blanc, qu'un certain nombre ont participé au Front républicain, qui a permis l'élection du député Costes, et de battre le Front national. Je pense qu'il y a eu peu d'électeurs socialistes qui ont été tentés d'aller sur un autre vote, un vote sans aucun espoir.
Voir la vidéo :
Et Bruno Le Roux compte bien analyser plus finalement la situation. Afin de ficeler le message à envoyer à ses électeurs, le patron des députés PS a promis de regarder de plus près les résultats du vote à Villeneuve-sur-Lot :
Dans les prochaines semaines, je veux prendre les résultats de ces scrutins pour les analyser, en tirer toutes les responsabilités qui sont celles des socialistes, et nous adresser à notre électorat.
BONUS-TRACK :
Jean-François Copé est aussi dans le viseur de Bruno Le Roux. Pour le président du groupe socialiste à l'Assemblée, le député-maire de Meaux n'est pas totalement innocent dans cette confusion. Bruno Le Roux estime qu'avec les déclarations que fait le patron de l'UMP, "des électeurs de droite comme des électeurs de gauche peuvent ne plus voir totalement la différence" avec le Front national.