AUTOSATISFACTION - L’apparition de cette liste avait fait grand bruit. En 2009, l’administration fiscale, alors sous la direction du ministre du Budget Eric Woerth, met la main sur 3000 noms d’exilés fiscaux. Une liste finalement retoquée en 2013.
Avec l’Affaire Cahuzac, la lutte contre l’évasion fiscale est revenue au premier plan et dans l’agenda du gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Et selon Eric Woerth, invité de BFM TV ce mardi 25 juin, les ministres de l’Economie et du Budget, Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, ne font que poursuivre son œuvre :
La cellule Cazeneuve-Moscovici , c’est une cellule Woerth version 2.
Quand vous avez l’iPhone version 3, il fallait bien l’iPhone version 2.
C’est moi qui ai défriché, j’ai été le pionnier de cela.
Et l’ancien ministre du Budget de Nicolas Sarkozy de se féliciter ouvertement pour son travail à Bercy. Ainsi se définit-il comme "un pionnier" en matière de lutte contre la fraude fiscale, en référence au travail effectué sur "la liste des 3000" :
C’est l’acte 1 de la vraie lutte contre l’évasion fiscale. Après je m’en suis pris plein la figure.
Relancé, le député UMP de l’Oise insiste sur cette notion "d'acte 1" :
On a fait l’acte 1 de l’évasion fiscale. Quand vous avez une liste, on vous demande si vous n’avez pas retiré des noms, rajouté des noms, si c’est la bonne liste, si elle n’a pas été volée. Toute la liste est à la disposition de l’administration fiscale.
J’ai regardé que cette liste est sérieuse, solide. On a fait rentrer 1,2 milliards d’euros de droits et de pénalités.