Des ministres justifient l'augmentation de conseillers dans leurs cabinets

Publié à 13h27, le 03 juin 2013 , Modifié à 13h39, le 03 juin 2013

Des ministres justifient l'augmentation de conseillers dans leurs cabinets
Arnaud Montebourg sur BFMTV le 3 juin 2013 (image BFTMV)

SUREFFECTIF - En un an, les ministères ont bien grossi. Les ministres qui étaient censés se contenter de 15 membres de cabinet et leurs ministres délégués de 10 ont peu à peu dépassé la limite. Ils comptent désormais, à eux tous, 46 conseillers supplémentaires depuis août 2012.

Une surdose défendue ce 3 juin par deux ministres. Interrogé sur le sujet sur BFMTV, Arnaud Montebourg, gratifié par Sud Ouest ce week-end du titre de plus mauvais élève du gouvernement avec ses 19 conseillers (dont un commun à sa ministre déléguée Fleur Pellerin), commence par dénoncer ses petits camarades :

J’ai obtenu une dérogation pour cela. Je ne suis pas le seul, je ne suis même pas au sommet de ceux qui ont le plus.

Peut-être vise-t-il ainsi Pierre Moscovici qui, sur le site du ministère de l'Economie et des Finances, affiche 24 conseillers, dont un commun à son ministre délégué Bernard Cazeneuve, lui-même bien au-delà du seuil original avec ses 16 membres de cabinet (contre 10 normalement). 

Arnaud Montebourg explique ensuite l'arrivée de renfort dans son cabinet par la surcharge de travail :

Mais il y a une bonne raison pour cela ! On a à gérer une vague de plans sociaux. J’ai demandé du soutien et de l’aide en plus.

Je rappelle que j’ai 2000 dossiers sur mon bureau d’entreprises en difficulté. La société demande de l’aide, on ne va pas lui dire : "Désolé on est à 15, revenez le mois prochain !"

On est un petit peu plus c’est vrai, et on en a besoin.

Michel Sapin est également bien entouré. Il s'en dédouane ce lundi sur LCI en rappelant qu'il a écopé d'une branche en plus dans son ministère :

Je dois être à 15 plus une partie de ceux qui étaient les conseillers du ministre délégué qui, comme vous le savez, a occupé un autre poste. On doit être 19 ou 20.

La démission de Jérôme Cahuzac a en effet entrainé un jeu de chaises musicales au gouvernement, Bernard Cazeneuve reprenant le ministère délégué aux Finances et Thierry Repentin abandonnant la Formation professionnelle pour venir aux Affaires européennes. Formation professionnelle et membres de cabinet sont donc allés directement rejoindre le ministère de Michel Sapin.

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