EELV ne veut plus de François de Rugy et de Jean-Vincent Placé à la tête des groupes parlementaires écolos

Publié à 06h44, le 04 septembre 2015 , Modifié à 06h47, le 04 septembre 2015

EELV ne veut plus de François de Rugy et de Jean-Vincent Placé à la tête des groupes parlementaires écolos
© AFP

PAR ICI LA SORTIE - Cela ne pouvait rester sans suite. Les départs de François de Rugy et de Jean-Vincent Placé d’EELV ne pouvaient laisser leurs ex-camarades indifférents. Et pour cause, le député et le sénateur sont tous deux présidents des groupes parlementaires écologistes à l’Assemblée et au Sénat. Alors, le bureau exécutif du parti a décidé de les sanctionner.

Jeudi 3 septembre au soir, le "BE" d’EELV a ainsi voté une motion demandant que les groupes parlementaires écologistes soient présidés par des adhérents, a affirmé sur Twitter puis à l’AFP un de ses membres, Jacques Boutault. Et donc non plus par les deux fondateurs de la nouvelle formation écolo et hollando-compatible, l’UDE.

La motion, adoptée mardi à l'écrasante majorité des quinze membres du bureau, "demande que les parlementaires soient présidées par des parlementaires adhérents à EELV", a lu à l'AFP celui qui est maire du 2e arrondissement de Paris depuis 2001. Ont voté blanc Jean Desessard et Marie-Pierre Bresson, contre Nicolas Dubourg. Eric Loiselet, Marie Bové et Lucile Schmid étaient absents. Tous les autres ont voté pour, dont la secrétaire nationale Emmanuelle Cosse, son numéro deux David Cormand, les porte-parole Julien Bayou et Sandrine Rousseau, et Jacques Boutault lui-même. Ce vote intervient quelques jours après la décision des présidents des groupes écologistes au Sénat et à l'Assemblée de quitter le parti.

Une décision aussitôt raillée par François de Rugy, qui avec Barbara Pompilli a proposé un mode de vie en commun à ses collègues députés , sur Twitter. Le député a rappelé que le groupe n’était pas fondamentalement la "courroie de transmission du parti".

Avant de s’en prendre aux "apparatchiks" de son désormais ex-parti :

Au Sénat, Jean-Vincent Placé a fait connaître son intention de rester à la tête du groupe "le temps que (ses) amis sénateurs le voudront". A l'Assemblée, François de Rugy, qui copréside le groupe avec Barbara Pompili, a proposé aux députés que la coprésidence soit partagée entre deux tendances, celle qu'il incarne et celle du refus du soutien au gouvernement, tirée par Cécile Duflot.

 

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