Compter le temps de parole ? "So French"!

Publié à 12h09, le 09 mars 2012 , Modifié à 13h50, le 09 mars 2012

Compter le temps de parole ? "So French"!
Le bâtiment du New York Times, à New York, en 2011 (Maxppp)

"Bizarre et désuet, pour ne pas dire absurde". A l’heure de Facebook et Twitter, le quotidien américain The New York Times ne comprend pas l’intérêt de l’obligation faite aux médias de respecter le principe d’égalité du temps de parole entre les candidats. 

  1. Compter le temps de parole : so french ?

    Sur nytimes.com

    En période électorale, le temps de parole des candidats fait souvent débat ; la campagne de 2012 n’échappe pas à la règle. Quant au décompte fait par le CSA, une tradition française dont l’utilité échappe au quotidien américain The New York Times .

    "

    Un système bizarre et désuet, pour ne pas dire absurde, à l’heure de Twitter, Facebook et Youtube - qui ne sont pas surveillés par les équipes du CSA […] alors que la couverture politique n’y est pas régulée et très souvent partisane.

    "

    Depuis le 1er janvier, et jusqu’au 19 mars, radios et télés doivent observer un principe d’équité, basé, entre autres critères, sur la représentative des candidats. L’équité laissera ensuite place à l’égalité entre tous les candidats.

    "

    Quand je suis arrivée au CSA [en 2009, ndlr], je n'aurais jamais pu imaginer combien la régulation était compliquée. 

    "

    C'est ce qu'expliqe la journaliste Christine Kelly, qui dirige le groupe de travail du CSA chargé du pointage. Un enchevêtrement de règles nécéssaire vu "la concentration médiatique en France" et l'impossibilité des candidats de faire de la pub, ce qui n'est pas le cas aux Etats-Unis. 

    Le New York Times conclut :

    "

    Si ses partisans voient cette règle comme un impératif démocratique, ses détracteurs la perçoivent comme un sous-produit de l’idéalisme républicain.

    "

Du rab sur le Lab

PlusPlus