Emmanuelle Cosse, la patronne d’EELV, se demande si "Montebourg ne se rêve pas en ministre de Georges Pompidou"

Publié à 11h53, le 23 février 2014 , Modifié à 11h53, le 23 février 2014

Emmanuelle Cosse, la patronne d’EELV, se demande si "Montebourg ne se rêve pas en ministre de Georges Pompidou"
Emmanuelle Cosse sur Europe 1 le 20 décembre 2013 (image Europe 1).

MANU LA MENACE - Entre Arnaud Montebourg et Jean-Vincent Placé, et plus généralement avec les écolos, cela fait bientôt deux ans de désamour. Et ce dimanche 23 février, la sortie d’Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, dans le JDD, ne va pas arranger ces relations déjà houleuses.

"Oui, nous avons des inquiétudes", dit-elle quant à la future loi sur la transition écologique que doit porter le ministre de l’Environnement Philippe Martin. Car, selon elle, la "difficulté" du ministre, "c’est qu’il doit passer son temps à recadrer Montebourg".

Pour Emmanuelle Cosse, le ministre du Redressement produtif ne parle que "des industries passées" de la France. Et d’ironiser ainsi :

On se demande parfois si Montebourg ne se rêve pas en ministre de Georges Pompidou.

Par ailleurs, la patronne des Verts menace ouvertement le gouvernement et le chef de l’Etat quant à la transition énergétique. "Si le texte de loi est mauvais et ne permet pas qu’on le vote, alors cela marquera notre rupture avec le gouvernement", affirme-t-elle haut et fort avant d’insister, interrogée sur Fessenheim :

Si pour remplacer des centrales vieillissantes on ouvrait de nouveaux EPR, cela se fera sans nous. Il n’y a aucun doute là-dessus.

BONUS TRACK : Le Front de gauche doit entrer au gouvernement

Dans "l’opposition de gauche" depuis l’élection de François Hollande, le Front de gauche manque à la majorité présidentielle, estime Emmanuelle Cosse. Elle plaide ainsi ce dimanche 23 février dans le JDD pour l’entrer au gouvernement de personnalités du mouvement dirigé par le communiste Pierre Laurent et le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon :

C’est un avis personnel, le gouvernement devrait s’ouvrir à la diversité de la gauche, y compris du Front de gauche. Leur absence rend les choses compliquées.

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