Vous en reprendrez bien une louche ? Le 16 février, sur Radio J, Jean-Vincent Placé a qualifié Arnaud Montebourg de ministre "inutile ", jugeant que le gouvernement n'avait pas développé une politique industrielle tournée vers l'innovation et l'avenir :
"Il est impuissant, plutôt inutile en réalité. Pouvez-vous citer une réussite industrielle depuis 18 mois ? Nous continuons malheureusement les mêmes politiques que sous Sarkozy.
"
En décembre 2013 , agacé par l'intérêt porté au nucléaire par Arnaud Montebourg, le patron des sénateurs écolos déclarait déjà sur RTL :
"Arnaud Montebourg est en échec. Il est dans une impasse car sa politique est contradictoire et illisible. Il est dans une situation un peu du schtroumpf grognon qui est dans la provocation avec les petites phrases. Et je crois que ce n'est pas du tout le rôle du ministre de l'Industrie.
"
En ressortant la boîte à archives, on se souvient que Jean-Vincent Placé a très tôt eu des mots très durs à l'encontre du ministre du Redressement productif. En août 2012 déjà , trois mois après l'arrivée de la gauche au pouvoir, le sénateur se montrait déjà agacé par le style Montebourg sur BFMTV.
Il visait alors la gestion par le ministre de plans sociaux en cours :
"Je ne suis pas convaincu par le style Montebourg. Quelque part, il m'inquiète.
Il m'inquiète parce qu'il fait la tournée des entreprises en disant : je vais résoudre les problèmes par la volonté et le verbe.
"
Plus direct, dans un off rapporté par le Journal du Dimanche, il confiait également en août 2012 :
"Il raconte n'importe quoi matin, midi et soir. Je trouve ridicule ses tournées néo-sarkoziennes des usines.
"
Un désamour que le ministre lui rend bien. Dès mai 2012 , Arnaud Montebourg voyait d'un mauvais oeil le côté "pousse toi de là que je m'y mette" du sénateur écolo, alors très présent autour des socialistes. Les deux avaient des visées sur le même type de ministère, relié à l'environnement et l'industrie. Le Canard Enchaîné livrait alors un corsé :
"Il ne va pas commencer à me chier dans les bottes, celui-là !
"