Le 7 avril prochain, Claude Goasguen devrait quitter la ville dont il est député-maire UMP, le 16e arrondissement de Paris, pour passer la journée à Nîmes. Pas pour des vacances. Mais parce qu'il y est convoqué par le tribunal correctionnel. Claude Goasguen est poursuivi pour diffamation par Abdallah Zekri, le président de l'Observatoire national de l'islamophobie (une émanation du Conseil français du Culte musulman), après des propos polémiques sur les jeunes musulmans français.
Une information révélée par Saphir News et relayée par Midi Libre , qui rappelle que Claude Goasguen, qui brigue un nouveau mandat de maire, avait estimé, lors d'une réunion organisée par l'association israélienne KKL, qu'on ne pouvait plus enseigner la shoah dans les lycées "tant on a peur des réactions des jeunes musulmans qui ont été drogués dans les mosquées."
Des propos relevés à l'époque par plusieurs sites dont Rue 89 , vidéo à l'appui (retirée depuis de la plateforme Youtube). Claude Goasguen aurait également parlé des mosquées comme de "lieux de débauche", selon l'homme qui a porté plainte, Abdallah Zekri.
Edit 17h :
Dans un communiqué diffusé sur son site , Claude Goasguen se défend de toute islamophobie. Il assure que ces propos ont été analysés "hors de leur contexte", et ne visaient que "la dérive islamiste" :
"J’ai toujours dénoncé les intégrismes religieux qu’ils soient juifs, chrétiens ou musulmans.
Mes propos ne visaient en aucune manière l’ensemble de la communauté musulmane française.
"
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