ACCUSÉ, LEVEZ-VOUS - Dans l'enquête préliminaire ouverte à Paris pour "crimes contre l'humanité" contre le régime de Bachar Al-Assad, Gilbert Collard serait prêt à "défendre" le chef d'Etat syrien. Le député Rassemblement bleu marine l'affirme sur iTélé ce 1er octobre :
"Quand j’étais partie civile contre Klaus Barbie on m’avait demandé si j’aurais pu le défendre, j’avais dit non. A l’heure actuelle, dans le contexte, je le [Bachar Al-Assad] défendrais, car nous avons besoin de lui.
"
Le Front national considère que la France doit s'associer au régime de Bachar Al-Assad pour combattre Daesh. Gilbert Collard entre donc dans cette logique-là :
"Nous avons besoin impérativement de l’aide de Bachar Al-Assad sur le plan des renseignements, des informations, de la logistique, et si on veut se débarrasser des nazis d’aujourd’hui, l’Etat islamique, on a besoin de lui.
"
Il préconise qu'on "s'occupe" du cas du chef d'Etat syrien dans un second temps : "Une fois qu’on a réglé le problème on peut se poser la question de l’après."
Dans la même interview, Gilbert Collard revient sur les premières frappes opérées sur le sol syrien par la Russie. Si les Etats-Unis mettent en doute la cible réellement visée par le régime de Vladimir Poutine - était-ce Daesh ou des rebelles menaçant Bachar Al-Assad ? - Gilbert Collard affirme pour sa part qu'il ne "croit pas les Américains". Car ils ont menti sur la présence d'armes de destruction massive en Irak en 2003. Il dit :
"Je ne crois pas les Américains. Ils nous ont habitués, notamment avec les armes chimiques, à être des menteurs. Ils mentent beaucoup. Ils jouent à un jeu très dangereux dans lequel François Hollande est englué. Je n’ai aucune raison a priori d’accorder crédit à un pays qui est capable de mentir sur les armes chimiques.
"
Invitée d'Europe 1 ce 1er octobre, Marine Le Pen a tenu le même argumentaire : "Vous êtes assez naïf pour continuer à croire à la propagande américaine, ce n'est plus mon cas depuis très longtemps."