Et là, pour commencer 2016, un député socialiste rappelle que la primaire est dans les statuts du PS

Publié à 12h06, le 02 janvier 2016 , Modifié à 12h06, le 02 janvier 2016

Et là, pour commencer 2016, un député socialiste rappelle que la primaire est dans les statuts du PS
© AFP

"Primaire" sera l’un des mots de l’année politique en 2016. Car l’agenda sera occupé durant une bonne partie de l’année par la primaire de la droite et du centre. Mais quid de celle de la gauche ?

Demandée par l’aile gauche du PS, de plus en plus enterrée par la direction et les ténors socialistes, l’idée resurgit dès ce 2 janvier sans même avoir eu le temps de récupérer des agapes de la Saint-Sylvestre. Ainsi un député PS, frondeur intermittent, se rappelle-t-il aux bons souvenirs de Solférino. Jean-Patrick Gille, c’est son nom, balance ainsi ce samedi ni vu ni connu, ou presque, un tweet et un message Facebook qui paraissent innocents. Mais qui ne le sont pas du tout.

L’objet du double-message :

"

Le candidat à la présidence de la République est désigné aux travers de primaires citoyennes ouvertes… Art 5.3.1 des statuts du PS.

"

Ainsi le parlementaire socialiste rappelle-t-il que la primaire pour désigner le candidat socialiste à l’élection présidentielle figure noir sur blanc dans les statuts du Parti socialiste. Un argument souvent dégainé mais que l’élu ressort malicieusement en ce tout début de nouvelle année. Ce à quoi les opposants çà la primaire, qui pensent que le président sortant est le candidat naturel du parti et qu’il n’a pas besoin de se relégitimer devant les sympathisants de gauche, répliquent qu’en 2011, le PS avait organisé cette compétition qui à l’époque n’était pas inscrite dans ses statuts. Faire aujourd’hui l’inverse ne serait donc pas choquant. 

Avec le débat sur la déchéance de nationalité, qui divise à nouveau sérieusement la majorité gouvernementale, François Hollande risque de voir également resurgir parallèlement des voix frondeuses lui demandant de repasser par la case primaire. Sauf à ce qu’il ne soit pas candidat à sa succession puisqu’il avait lui-même assuré qu’il ne se représenterait pas "si le chômage ne baisse pas" . Mais c'était en avril 2014. Une éternité.

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