Finkielkraut viré de Nuit debout : Dominique Reynié (LR) y voit "le fascisme qui vient"

Publié à 09h23, le 17 avril 2016 , Modifié à 17h36, le 17 avril 2016

Finkielkraut viré de Nuit debout : Dominique Reynié (LR) y voit "le fascisme qui vient"
Alain Finkielkraut chassé de la place de la République à Paris, samedi 16 avril, lors de Nuit debout © Capture d'écran Twitter

FASCISME PARTOUT - Alain Finkielkraut n'était visiblement pas trop le bienvenu ce "47 mars" sur la place de la République, pour cette 17ème Nuit debout parisienne. Le philosophe a été très fermement prier de "se casser" de la place, samedi 16 avril, essuyant des "facho" et autres "saloperie".

Ce à quoi l'Académicien, escorté par plusieurs membres du "service d'ordre" du mouvement, a répondu lui aussi par des "fascistes" à l'adresse de ceux qui le prenaient à partie, ainsi que par un "gningningningnin, pauvre conne" :



Les jeunes communistes ont revendiqué sur Twitter d'avoir "tej" Finkielkraut de la place. 

D'après un témoin cité par Europe 1, Alain Finkielkraut aurait cependant pu assister à une assemblée générale sans problème, avant de s'en écarter et d'être pris à partie par quelques personnes "agressives". Le philosophe a ensuite expliqué être venu en observateur, pour "écouter" et se "faire un avis", "savoir à quoi [s'en] tenir sans passer par le filtre des médias". Et a estimé avoir "subi une purification".

Et certains responsables politiques se sont exprimés sur cette échauffourée. À droite, avec notamment Dominique Reynié : l'ancien candidat LR aux régionales en Midi-Pyrénées a estimé que cette éviction était le signe d'un "fascisme qui vient" de la part d'une "troupe en quête de tyrannie". 

La députée LR Valérie Boyer, également secrétaire nationale du parti en charge de la santé, a elle ironisé sur "la tolérance selon la gauche", mettant en parallèle cette éviction avec l'intervention bien reçue, à Nuit debout samedi également, de l'ancien ministre des Finances grec Yanis Varoufakis :

Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet ont également réagi :

Mais à gauche aussi, avec par exemple Jérôme Guedj. L'ancien président PS du Conseil général de l'Essonne a dit son "mépris" pour les personnes qui ont ainsi chassé le philosophe "pour ses idées", tout en soulignant ses désaccords avec ce dernier. 

Bref, tout le monde a plus ou moins traité tout le monde de "fasciste" lors de cet incident qui écorne l'image du mouvement, qui se veut un exercice de "démocratie réelle". 

[Edit 12h05]

Marion Maréchal-Le Pen s'est elle aussi insurgée de ce qui est arrivé à Alain Finkielkraut. La députée FN estime que par cette mise à l'écart, Nuit debout "montre son vrai visage : sectaire et intolérante."

[Edit 12h50]

Nicolas Dupont-Aignan a lui "soutenu" le philosophe, jugeant qu'il incarne "l'intelligence face à la bêtise" :

[Edit 17h35 : ajout témoignage Europe 1]



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