Florian Philippot demande à la maire de La ligue du Sud Marie-Claude Bompard de "respecter la loi" sur le mariage homosexuel

Publié à 09h42, le 27 août 2013 , Modifié à 11h15, le 27 août 2013

Florian Philippot demande à la maire de La ligue du Sud Marie-Claude Bompard de "respecter la loi" sur le mariage homosexuel
Florian Philippot sur i>TÉLÉ le 27 août 2013 (image i>TÉLÉ)

"Elle doit respecter la loi." Invité de i>TÉLÉ ce 27 août, Florian Philippot a condamné le refus de la maire de Bollène (Vaucluse) de marier deux femmes et, surtout, de déléguer son pouvoir .

Le numéro 2 du Front national ne donne ainsi que deux options à Marie-Claude Bompard, membre de la Ligue du Sud, un parti fondé par des ex-FN, et épouse du député-maire d'Orange, président-fondateur de cette Ligue du Sud, Jacques Bompard :

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Je dis qu’elle doit respecter la loi : soit elle les marie, soit elle délègue et elle fait marier.

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Marie-Claude Bompard a invoqué ses "convictions religieuses " pour ne pas marier un couple homosexuel. Argument inaudible selon Florian Philippot, qui entame alors un parrallèle avec ... le refus de servir en Afghanistan pour motif religieux :

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L’argument religieux est bien sûr totalement irrecevable dans une république laïque.

Ca me fait penser à ces soldats qui ne voulaient pas aller en Afghanistan, pour des raisons religieuses, ils ne voulaient pas y aller.

Je comprends sa conviction personnelle mais elle doit respecter la loi de la République.

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Fondée en 2010, La ligue du Sud est composée de plusieurs anciens membres du Front national mais les deux partis restent très liés. A l'Assemblée, Jacques Bompard siège aux côtés du FN. Le suppléant de Marion Maréchal-Le Pen, Hervé de Lépinau, est également vice-président de La ligne du Sud . En 2014, il se présentera pour la mairie de Carpentras avec le soutien frontiste , sous les couleurs du Rassemblement bleu marine.

Le refus de Marie-Claude Bompard de célébrer un mariage homosexuel est quant à lui passé entre les mains de la justice. Selon les informations du Lab , le parquet de Carpentras a ouvert lundi 26 août une enquête préliminaire. Pénalement, la maire risque jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. Administrativement, elle peut faire l'objet d'une mesure ministérielle de suspension. Voire d'une révocation pure et simple en Conseil des Ministres.

Du rab sur le Lab

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