PRÉVOYANT - Imaginez l'angoisse : depuis des mois, vous vous réveillez tôt pour parcourir les plateaux de télé ou radio. Vous passez une bonne partie de votre temps entre BFMTV et iTÉLÉ . Et si jamais vous n'avez pas le temps de vous déplacer du fait de votre emploi à Strasbourg, vous faites votre interview par téléphone. Et puis, patatras : vous êtes élu à la présidence de la région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne et vous voici obligé de troquer les plateaux télés contre les plateaux repas du conseil régional...
C'est le cauchemar que pourrait vivre Florian Philippot si jamais il remporte les élections régionales. Fini le Paris rive-gauche : s'il gagne le n°2 du FN devra changer de vie. Radicalement. Dans Le Parisien ce jeudi 3 décembre, il jure :
"Si je gagne, j'habiterai cette région.
"
On en conclue que Florian Philippot n'habite pas du tout en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne, sinon quelques jours par mois. "Je vais déjà régulièrement à Strasbourg, lorsque je me rends au Parlement européen. Tout cela n'a rien de neuf pour moi", tempère-t-il. Sa capacité d'adaptation aux changements de milieux naturels pourrait être mise à rude épreuve, mais Florian Philippot est confiant. Il sait qu'il a les capacités de réussir ce changement de vie.
Tout le monde n'est pas de cet avis, comme Philippe Richert évidemment, qui de toute façon ne fait rien qu'à critiquer le n°2 du FN. Pour le candidat LR en Champagne-Ardenne–Alsace-Lorraine, "monsieur Philippot n'aime pas cette région. Il préfère les plateaux télé et sa petite vie parisienne", assure-t-il dans Le Parisien. Une déclaration pas vraiment étonnante à trois jours du premier tour des régionales.
Mais même au FN, certains s'interrogent sur l'envie réelle de Florian Philippot de gagner la région. "A-t-il vraiment envie de sacrifier son omniprésence médiatique et son influence auprès de Marine Le Pen pour tout ça ?"; questionne un cadre frontiste, cité par Le Parisien.